Ce que me disait mon amie était adorable, je m'en rendais compte mais malheureusement j'étais tellement bornée que le seul effet était de me faire rougir comme une pivoine en l'entendant dire ça. La vérité c'est que je me sentais ridicule de déranger tout mon monde avec mes petits problèmes alors qu'ils avaient les leurs. Je pétais un câble et voilà que tout mon entourage était au courant. Cependant, je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer et toujours le fantôme de ma mère venait me hanter dans les moments où j'étais le plus heureuse. Je m'éloignais de la jeune femme avant de rajouter « et j'avais Maël mais avec mes conneries ça ne m'étonnerait pas qu'il parte. Je ne pourrais pas l'élever seule, j'en aurais pas la force. ». Et lorsque j'évoquais le fait d'élever seule ma fille, je sentis comme un coup dans le ventre, quelque chose qui tentait de traverser la peau et qui me plia de douleur. C'était ma plus grosse peur, me retrouver seule avec un bébé à charge que je n'aurais pas les moyens d'élever. Je n'avais jamais eu aucune expérience avec un bébé. Lorsque Candice est entrée dans ma vie, elle avait six mois et par conséquent les premiers instants étaient passés, or là j'allais me retrouver à l'élever de son premier jour jusqu'à mon dernier, et cette perspective me paniquait à un tel point que c'en était indescriptible.