Tyler avait insisté pour que je fasse connaissance avec son amie d’enfance. Pourquoi ? Je n’en savais rien. Peut-être qu’il voulait simplement que sa copine et son amie d’enfance s’entendent bien. Je ne trouvais pas ça bizarre mais j’avais peur de ne pas connaître Tyler autant qu’elle. Surtout qu’au final, je ne connaissais que son côté « bad boy », je ne sais pas comment il était lorsqu’il était plus jeune. Elle, elle le savait sûrement. Après avoir hésité, j’avais accepté. Il m’avait précis qu’on serait que toutes les deux, il était occupé. Je ne savais pas ce qui pouvait bien lui prendre du temps en vacances mais qu’importe. Dans la chambre d’hôtel, je cherchais désespérément une tenue pour aller sur mon maillot de bain. J’avais essayé différentes tenues mais je ne trouvais aucunes qui allaient bien au grand désespoir de Tyler. Il m’avait précisé que la journée au parc aquatique ne serait pas une journée où je pourrais draguer et donc, par conséquent je n’avais besoin de ne plaire à personne. Ca tombait sous le sens que je n’allais pas draguer le premier mec venu parce que je tenais trop à Tyler, mais il fallait que j’ai un minimum de classe. Je finis par mettre une robe d’été assez légère. Je passais ensuite aux chaussures. J’optais pour des tongs. Je fis ensuite mon sac, y fourrais de la crème solaire, de l’argent, quelques quelques magazines bien que je savais que j’en aurais pas l’utilité et du maquillage. Tyler reçu ensuite un texto comme quoi son amie, Maïke si je me souviens bien, allait arriver. Je fis une dernière retouche maquillage. J’étais comme ça, un peu trop coquette. Même pour aller travailler, il fallait que je sois jolie. J’embrassais Tyler, puis lui souhaitais de passer une bonne soirée. Je descendis en bas de l’hotel, Ray-ban sur le nez et mon sac sur l’épaule. Je fis un petit signe de la main à ma cousine, Khaleesi, qui travaillait à la réception de l’hôtel puis sortis du bâtiment. J’espérais reconnaître Maïke, je l’avais vu une ou deux fois brèvement. Je cherchais alors des yeux quelqu’un qui pouvait attendre dans une voiture ou à côté. Je vis alors une blonde dans une voiture. Elle ressemblait à la fille que j’avais dans mes souvenirs. D’un pas assez hésitant, je me dirigeais vers la voiture et une fois à la hauteur de sa fenêtre, je me baissais et lui dis :

« Maïke ? J’avais peur de pas te reconnaître. » Je lui souris, fit le tour de la voiture et m’installait sur le siège passager. Mon téléphone sonnait, je vis le nom de mon patron, je raccrochais. Il ne savait pas que j’étais aux Bahamas et encore moins avec l’homme qu’il voulait que je lui livre sur un plateau. Tant pis, il finirait bien par se lasser. De toute façon, il ne pouvait pas me virer, j’étais un trop bon élément au sein du NSA. Je reportais mon attention sur Maïke et ajoutais avec un sourire : « Comment tu vas ? »

Je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Je ne la connaissais pas et ce n’était pas mon genre d’être aussi souriante aux premiers abords. Si je le faisais c’était pour Tyler, qu’il aille pas dire que je ne fais d’effort. Je continuais de la regarder quelques instants. De plus, je n’avais rien à dire, Maïke avait vraiment l’air d’être quelqu’un de bien.

Si un jour on m’avait dit que je tomberais amoureuse d’un garçon dont je n’étais certainement pas censé tombée amoureuse, j’aurais rigolé. C’est vrai dans le fond, je travaillais pour le NSA, lui c’était un escroc, un trafiquant de première. Mais j’avais réussis a révélé son côté romantique. Lui et moi, je ne savais si ça durerait éternellement, peut-être pas mais pour l’instant c’était le seul avec qui je voulais être. Maïke devait sûrement bien le connaître et ça pouvait me permettre de d’en apprendre un peu plus sur lui. Il ne voulait jamais parler de son passé. Il en avait peut-être honte ou je ne sais pas. Quoi qu’il en soit, j’étais contente de passer une après-midi avec elle. Maïke avait l’air d’être quelqu’un de plutôt et avec la tête sur les épaules. Mon patron m’avait appelé. Depuis que j’avais disparu de leur radar, il ne faisait que de m’appeler. Il devait sûrement penser que Tyler m’avait tué et laisser dans un coin. Il voulait se rassurer. Pour l’instant, je n’étais pas prête à lui dire que, effectivement, je l’avais trouvé. Je ne me sentais pas le courage de lui dire que j’avais réussis à l’approcher et que j’étais finalement tombée amoureuse de lui. Pour l’instant, je préférais faire silence radio. Ça me permettait de gagner du temps. J’avais ensuite demandé à Maïke comment elle allait. Question de politesse mais aussi parce que c’était un moyen d’engager la conversation. Je répondis avec un sourire :

« Ca va super bien, merci. »

Je n’avais pas l’habitude d’être gentille. D’habitude, je gardais toujours une distance. D’un autre côté, j’avais déjà vu Maïke une ou deux fois et elle avait l’air gentil. Je n’allais pas faire la fille qui se méfie. Si je commençais à me méfier de Maïke, je devais me méfier de tout le monde derrière. Je soupirais lorsque Maïke me dis que c’était dommage que Tyler ne soit pas avec nous. Je répondis :

« Ouais, enfin le terme exact qu’il a employé c’est « j’ai un truc à faire, super important ». » Il m’avait dit qu’aux Bahamas, il arrêterait ces trafics. Peut-être qu’il m’avait mentit. Je reposais mon regard sur Maïke et lui dit : « En tous cas, d’ici la fin de la journée, j’veux un résumé de Tyler quand il était gosse. Tu dois avoir des dossiers sur lui, non ? »

Ouais hormis le fait qu’on allait apprendre à se connaître, il fallait se douter que Tyler serait le sujet principal de nos conversations. Je sais que j’allais apprendre pleins de choses. Peut-être même que j’allais apprendre à Maïke que son copain d’enfance était loin d’être un parfait citoyen.

Ma vie avait pris un sacré tournant. En sortant du lycée, je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire de ma vie. Ce qui m’a réellement pousser à exercer dans un métier comme celui-là, c’est l’assassinat de ma mère. Après de fil en aiguille, j’ai fait mon petit bonhomme de chemin et j’ai réussis à intégrer le NSA. Beaucoup rêverait d’être à ma place, juste pour le prestige de travailler dans une agence plus ou moins secrète. Mais ces derniers, j’étais en train de tout foutre en l’air ce que j’avais bâtit. Je sortais avec l’un des plus grands magouilleurs et rien que pour ça, je savais que ça pouvait me coûter ma place au NSA. Mais qu’est-ce que je pouvais faire franchement ? Je ne me voyais vraiment pas l’envoyer au NSA, j’étais trop attachée à lui pour ça. Quoi qu’il en soit, j’étais venue me réfugier aux Bahamas. Je savais que mon patron finirait pas me retrouver, à moins que je lui laisse un message en lui disant que j’étais sur une piste mais ça ne justifierais pas le fait que je prolonge mon séjour. Parce qu’au final qu’on se le dise, s’il avait voulu qu’on parte aussi rapidement c’était pour ne pas revenir de sitôt. Bref, quoi qu’il en soit j’étais dans la voiture avec Maïke parce que Môssieur avait tenu à ce qu’on fasse connaissance. J’eus un petit sourire lorsqu’elle me dit que c’était un vrai petit démon. A croire qu’il n’avait pas beaucoup changé. Je répondis :

« Ah ouais, j’ai hâte de savoir ce qu’il a bien pu faire étant petit. »

N’empêche c’est souvent comme ça que ça commence. Lorsque t’es petit et que tu dérailles, ça ne va pas en s’arranger. Néanmoins, malgré le fait que j’ai toujours aimé les mecs un peu bad boy sur les bords, je n’aurais jamais pensé tomber amoureuse d’un homme comme lui. Je souris de nouveau tout en regardant par la fenêtre. Je répondis :

« J’pense que tu vas halluciner quand t’apprendras certaines choses sur lui. » Je posais mon regard sur elle, puis regardais de nouveau la route et lui dit : « Tu sais, que ça m’impressionne un peu que tu le connaisses depuis super longtemps alors que moi, je le connais pas tant que ça. »

Il fallait bien l’avouer. J’avais un peu d’appréhension. Elle devait sûrement savoir des choses que je ne savais pas et a me faisait un peu peur. Pourtant, au final, c’est moi qui savais ce qu’il était devenu. Je savais que c’était loin d’être un mec gentil, qui est blanc comme neige. Je ne savais pas quelle serait sa réaction. D’un côté, j’étais impressionnée pour pas grand-chose moi. J’ajoutais ensuite :

« En tous cas, j’pense qu’on va passer une bonne journée. Dommage que Tyler n’est pas pu venir. »

Je souris à Maïke. Je ne savais pas vraiment si on allait arriver dans longtemps ou pas. Cela ne faisait guère longtemps que j’étais arrivée et j’avais un peu perdu tous mes repères.