Si j’avais tenté de retenir un fou rire en voyant mon mari s’esclaffer comme pas possible, je ne pus m’empêcher de pouffer légèrement quand il me dit qu’il attendait le déluge avant de venir me retrouver. Pour le taquiner, je l’arrosai gentiment avant de lui dire sur un ton suppliant : « Allez, viens rejoindre le déluge Ta Chérie ! », m’empressant d’aller fermer les robinets compte tenu que la baignoire était suffisamment pleine avant que mon homme s’y glisse. Je ne me fis certainement pas prier pour aller me blottir contre lui, même si je lui servis un air faussement offusqué lorsqu’il me demanda si j’avais fait exprès de tomber dans la baignoire. Sur un ton blagueur, je lui répondis : « Pas du tout ! Il va falloir que tu acceptes le fait que tu as épousé une femme très maladroite, surtout quand il y a un homme magnifique dans les parages qui lui fait perdre la tête ! », avant d’esquisser un sourire, déposer un baiser sur ses lèvres et poser ma tête contre sa poitrine, fermant les yeux de bonheur. J’étais si bien à cet instant précis que je n’eus même pas envie de bouger lorsque j’entendis mon époux me dire que lui aussi il était bien, acquiesçant seulement par un soupir de contentement. J’attendis quelques secondes avant de dire : « Oui… Tellement qu’il va falloir s’acheter une baignoire à notre retour… », lâchant un léger rire à la fin de mon propos. Par la suite, je passai un bras autour du cou de mon homme afin d’approcher son visage du mien pour l’embrasser avec passion, susurrant contre ses lèvres à la fin de ce baiser : « J’adore passer des moments comme ça avec toi, mon amour… »

Tout ce que mon époux disait me poussait à rire légèrement, l’embrasser, ou sourire. Cela commença lorsqu’il affirma espérer être l’homme dont je parlais, ce à quoi je répondis: « Bien sûr que c’est toi ! », et cela ne fit que se poursuivre quand il me dit qu’il serait possible d’acheter une baignoire pour la maison. Je lui servis alors un sourire de gamine, mais quelques secondes plus tard, quand je réalisai ce qu’il venait de dire, je fronçai discrètement les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il parlait au futur sur le coup. Cependant, je ne posai pas de question pour le moment, puisque je voulais y songer un peu, chose bien difficile dans la situation actuelle. Après tout, c’était beaucoup plus agréable d’embrasser mon homme et rester blottie contre lui en écoutant avec émotion ce qu’il me disait. Je ne pouvais qu’approuver ses propos d’ailleurs, et c’est ce que je lui fis savoir en le regardant dans les yeux tout en restant blottie contre lui et en lui disant doucement : « C’est vrai, tu as raison. Et puis, je veux te le dire, tu es un papa en or, c’est adorable de te voir avec les enfants. » Je l’embrasse furtivement, et j’ajoute : « Et tu es un mari en or aussi… », glissant ensuite le bout de mon nez à la base de son cou pour le chatouiller légèrement. Malgré tout, je n’avais pas su sortir ses propos précédents de ma tête. Après avoir déposé un baiser dans son cou, je choisis de cesser de réfléchir en demandant : « Dis, mon amour, qu’est-ce que tu voulais dire par « on ne va pas manquer de moyens » ? On n’en manque pas déjà, si ? » À mes paroles, une légère peur m’envahit. Si c’était le cas, ce serait ma faute, compte tenu que c’était moi qui s’était faite congédier et qui n’avait pas su chercher un autre emploi après ça…

Même si je suis soulagée d’apprendre que nous n’avons pas de problèmes financiers, il n’en reste pas moins que je reste intriguée par ce que James semble sur le point de m’annoncer. Hochant positivement la tête lorsqu’il me demande si je voulais trouver un emploi, ce qui était encore le cas, je n’osais pas dire quoi que ce soit, puisque j’étais suspendue aux lèvres de mon mari, attendant qu’il me fasse cette fameuse annonce. À peine avait-il commencé ses explications que je sentis mes yeux s’écarquiller et ma main se poser sur ma bouche. Je la retirai aussitôt, celle-ci étant remplie de mousse, et je m’efforçai de ne pas trop grimacer, toujours ouïe aux propos de James. De toute façon, je n’eus pas le temps ni l’envie de me préoccuper de la mousse, l’annonce de mon mari ayant pris toute mon attention. J’étais surprise, choquée. Je savais bien qu’il avait les moyens de faire cela, surtout s’il avait eu une bonne somme de son père, mais ce n’était pas rien, et c’est comme si je ne le réalisais pas. Toutefois, si ma surprise était grande lorsqu’il m’annonça ce qu’il avait fait, ce ne fut rien comparativement à ce qu’il ajouta, si bien que j’en eus les larmes aux yeux. Comme si je voulais m’assurer que je n’hallucinais pas, je me redressai dans la baignoire, passant une jambe autour de sa taille afin de lui faire face, appuyant mes mains sur ses épaules avant de lui demander, toujours aussi choquée : « Wow… Mais… Attends… Tu es sérieux ? C’est ça que tu veux ? Je veux dire… C’est… C’est énorme, et tu auras du boulot… Il faut que ça te plaise aussi, mon amour… Promets-moi que ça te plaira avant tout, s’il te plait… » J’étais persuadée qu’il pouvait deviner qu’au fond, j’étais aux anges à l’idée qu’on travaille ensemble, indirectement, mais ensemble quand même, mais je voulais être certaine que cette idée le rende heureux aussi. Je ne voulais pas être la seule à croire que c’était trop beau pour être vrai.

Dès que je sus que ce changement de carrière plaisait à mon mari, je me mordillai la lèvre pour ne pas exploser de joie, ce que j’avais réellement envie de faire. En fait, j’avais envie de faire plus que cela ; l’embrasser partout, me jeter à son cou, le violer, les possibilités ne manquaient pas. Cependant, dans un premier temps, je voulus le laisser finir, et de ce fais, je me tus, me contentant de hocher la tête, touchée qu’il me dise que cet hôtel représentait beaucoup pour lui aussi. Je pensais la même chose, c’était difficile de faire autrement, après tout ce que nous avions vécu là-bas. D’ailleurs, c’était probablement cela qui m’avait le plus peinée dans l’idée de perdre mon emploi, l’attachement affectif que j’y portais. Maintenant, si j’y retournais, avec mon mari, c’était plus que pas mal, c’était parfait ! Je le fis savoir à mon mari en ne lui répondant pas directement, mais plutôt en approchant mon visage du sien pour l’embrasser à pleine bouche, ignorant les larmes de joie qui coulaient sur mes joues, trop occupée à lui faire savoir ma gratitude, mon bonheur, et surtout à quel point il était exceptionnel, à quel point je l’aimais. Une fois que je fus à bout de souffle, je mis fin au baiser, mais je continuai de l’embrasser un peu partout sur le visage en marmonnant des « merci » ou des « je t’aime » entre temps. Ce fut seulement lorsque je calmai mes ardeurs que je le regardai dans les yeux et que je prononçai quelque chose de compréhensible, à savoir : « Attends une minute… Ça veut dire qu’il va falloir que je t’appelle Monsieur ? », retenant une grimace ainsi qu’un petit rire en pinçant les lèvres.

« Eh bah, même pas les pieds dans ton nouveau bureau que Monsieur se prend la grosse tête ! Oh pardon, Monsieur Bennett, je veux dire ! » fut la réponse que je fis à mon époux en lui tirant gentiment la langue par la suite pour lui montrer que je plaisantais. Je savais parfaitement qu’il faudrait que je le prenne un peu au sérieux, surtout devant les autres employés, histoire de ne pas saboter sa crédibilité, mais je jugeais que je pouvais très bien me passer des « Monsieur ». J’étais son épouse, quand même ! Mais mise à part cela, je ne voyais pas du tout ce qui pourrait me retenir face à cette proposition, et je le fis savoir sans hésiter à mon homme en hochant positivement la tête suite à sa question, scellant ensuite cette réponse par un nouveau baiser pendant lequel je réduisis la courte distance qui nous séparait à rien du tout en me blottissant tout contre lui. Contre ses lèvres, j’ajoutai : « Je t’aime tellement mon amour… Tu es merveilleux, et j’ai si hâte de travailler avec toi ! » Décidément, j’avais épousé un homme parfait. Je le savais déjà, mais je le réalisais encore plus aujourd’hui. Je ne crois pas que c’est tout le monde qui aurait fait une telle chose, père insupportable ou non. Heureuse, amoureuse, je déposai un baiser dans le cou de mon mari avant de lui chuchoter à l’oreille : « Tu seras le patron le plus sexy du monde. »

Je fais un large sourire avant d’embrasser de nouveau mon mari pour lui faire savoir que jamais, au grand jamais je pourrais lui dire que je ne l’aime plus. Je l’aime beaucoup trop pour ça, je ne peux pas vivre sans lui, et la première preuve de ce propos est le fait que maintenant que je sais que je vais travailler au même endroit que mon mari, j’étais excitée comme une vraie puce. C’était comme un rêve fou qui se réalisait, et je m’imaginais déjà comment les journées allaient se passer, et je n’y voyais pas d’inconvénient, sauf peut-être le fait que nous allions devoir trouver quelqu’un pour garder les enfants, puisque je ne pourrais pas les prendre tout le temps avec moi au mini-club, y étant assignée une fois de temps en temps auparavant. Toutefois, je n’avais pas peur, je savais que nous allions faire tout notre possible pour le bonheur de nos enfants, pour encore mieux les retrouver une fois nos journées terminées. Et puis, nous ne pouvions pas prévoir quoi que ce soit ici, dans cette baignoire, et de ce fait, le mieux était de reporter ce genre de planification à notre retour, et pour le moment, profiter de mon mari, de ses bras et de ses mots doux. D’ailleurs, je ne pus m’empêcher d’avoir un sourire en coin lorsque je l’entendis dire que je serais la plus charmante des employées, répondant sur un ton espiègle « Ne l’étais-je pas déjà avant ? » avant de cacher mon visage dans son cou et chercher à prendre sa main pour serrer mes doigts entre les siens, fixant mon geste du regard. Puis, sans bouger, je fis remarquer : « Bébé… On ratatine. » en m’efforçant de ne pas rire.

Je fis une petite moue triste, légèrement paniquée, lorsque je vis mon homme sortir de la baignoire sans rien dire. Avais-je dis quelque chose qui ne fallait pas ? Avait-il eu peur de ses mains boudinées ? Même si j’étais persuadée que ce n’était pas pour ça, je ne pus m’empêcher de dire quand même, en m’approchant du rebord du bain : « Mais n’amour, tu restes sexy ratatiné, je te jure ! » pour rester dans l’ambiance de plaisanterie. Puis, je le regarde passer une serviette, et finalement prendre un peignoir, mon peignoir. Il ne me restait plus qu’à sortir, l’enfiler et aller me blottir dans mes bras mon chéri. N’était-ce pas trop adorable !? Je me mordillai la lèvre, et je sortis alors de la baignoire en prenant soin de ne pas glisser cette fois-ci. Je m’empressai de me diriger vers mon mari et enfiler le peignoir avant de me blottir tout contre lui, le remerciant de ce geste tout mignon en l’embrassant tendrement. Je passai mes bras autour de sa taille, posai ma joue contre son torse, et je restai ainsi pendant un petit moment, savourant un nouvel instant tout contre mon mari, ce dont je ne pourrais jamais me lasser. Je restai ainsi lorsque je sentis soudainement mon estomac me travailler et gargouiller, tellement qu’on pouvait sûrement l’entendre. Sans changer de position, je minaudai: "Dis, Monsieur Bébé, on peut aller manger un morceau ? L'estomac de votre petite employée vient de le gronder, comme vous avez pu le remarquer !"

Mes doigts entremêlés entre ceux de mon mari, je me laisse entraîner à l’extérieur de la salle de bains, un petit sourire en coin flottant sur mes lèvres. Lorsque nous arrivons près de l’entrée, je remarque aussitôt les plats avec la veste de mon homme par terre. Cette image me fait aussitôt rougir ; ça se voit que ce fut déposé là rapidement, et je sais exactement pour quoi. Ça ne me gêne pas du tout, au contraire ; je suis heureuse que ma petite surprise ait marché, et que nous soyons en train de passer une première soirée de vacances magique. Sitôt que James a pris les plats, je m’assieds sur le canapé, devant lequel il y a une table basse qui fera l’affaire pour manger, à mon avis. Après tout, personne n’est là pour nous regarder ou nous dire quoi faire, et personne ne peut se permettre de le faire ; ce week-end, il n’y a que mon mari et son bonheur qui m’importent. Une fois assise, je considère les deux plats que j’ai la possibilité de choisir, hésitant pendant un petit moment. Chaud ou froid, ils ont l’air tous les deux délicieux, et ça m’ouvre encore plus l’appétit. D’ailleurs, je ne me gêne pas pour commenter en affirmant : « Wow, ça a l’air bon tout ça, dur de choisir ! », avant de poursuivre ma réflexion pendant quelques instants et finalement pointer un des deux plats, sans toutefois prendre les ustensiles pour commencer à manger. Je venais tout juste de repenser à un petit quelque chose, et sitôt, je me levai, et je dis : « Oh attends, j’ai oublié quelque chose ! » avant de me diriger vers le minibar de la chambre, là où j’avais demandé à ce qu’il y ait une bouteille de champagne à notre arrivée lorsque j’avais effectué la réservation pour l’hôtel. J’attrapai ensuite deux verres, puis je reviens vers mon chéri en lui montrant la bouteille en affirmant timidement : « Je me suis dit que puisque nous ne devions pas nous occuper des enfants, on peut se le permettre, histoire de souligner le début de nos vacances en amoureux ? »