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 Ezeckiel •• Je ne mentais pas quand je te disais que j'aimais mon boulot

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Maïke K. Bennett

Maïke K. Bennett
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MA PETITE VIE

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MessageSujet: Ezeckiel •• Je ne mentais pas quand je te disais que j'aimais mon boulot   Ezeckiel •• Je ne mentais pas quand je te disais que j'aimais mon boulot Icon_minitimeMer 2 Oct - 7:55


Ezeckiel & Maïke
"Je ne mentais pas quand je te disais que j'aimais mon boulot"
« Maman va venir vous dire bonjour plus tard ! Je vous aime mes amours ! » La première chose que je fis quand je vis sur l’horaire que je n’étais pas assigné au mini-club aujourd’hui, ce fut de me faire à l’idée que je n’allais pas travailler à l’endroit où mes enfants allaient passer toute leur journée. Cela n’était pas vraiment un problème, puisque j’étais parfaitement consciente que travailler au mini-club n’était pas une exigence, c’était plutôt un privilège dont je profitais à fond lorsqu’il m’était accordé. De plus, je me voyais bien mal commencer à faire des demandes d’assignation, même si techniquement, j’avais plus de trois ans d’ancienneté, je me sentais encore comme si je venais tout juste d’arriver, comme si tout avait changé pendant ma courte absence, même si en réalité, c’était bel et bien le cas.

En effet, pour moi, beaucoup de choses avaient changé. Bien sûr, mon poste demeurait le même, ce que je devais faire n’avait pas vraiment changé non plus pendant mon absence, sauf pour quelques petits détails futiles qui, bien souvent, ne me concernaient pas. Cependant, ma perception de cet emploi avait changé, les personnes avec qui j’avais affaire avaient changé dans certains cas, mais surtout, toute ma routine avait changé. À présent, il fallait que je prévoie plus de temps pour me préparer, pour tout préparer à vrai dire, puisque maintenant, je n’étais plus la seule à me lever tôt pour me rendre à l’hôtel pour ma journée de travail. James aussi devait se lever, et ensemble, nous devions préparer les enfants, puisque maintenant, ils ne passaient plus leurs journées à la maison avec leur papa, compte tenu que lui aussi travaillait à présent, lui aussi, et que c’était notamment grâce à lui que j’avais récupéré mon emploi. Faire à petit-déjeuner pour toute la marmaille, les habiller, préparer des sacs avec leurs affaires, c’était quelque chose de nouveau, mais à quoi nous avions commencé à nous habituer lentement, mais sûrement. Puis, une fois que tout le monde était prêt, nous partions en voiture en direction de l’hôtel. James était parti dans les étages supérieurs afin de rejoindre son bureau après nous avoir souhaité une bonne journée, et de mon côté, j’étais allée vérifier mon assignation avant d’aller déposer Lexie, Christopher et Everleigh au mini-club, les assurant justement que j’allais venir les voir pendant ma pause pour voir si tout allait bien. Je n’en doutais pas vraiment, mais c’était surtout un prétexte pour ne pas avouer qu’ils me manquaient, parce que pendant les six derniers mois, j’avais passé des journées entières avec ma famille. Cependant, je ne pouvais pas me plaindre; j’avais un emploi, la chance d’aller leur dire bonjour facilement, sans parler que leur papa était dans le même établissement, rendant le tout encore mieux.

Une fois que je les eus laissés au mini-club avec des restants de bisou bien mouillés sur les jours, remerciant mes collègues qui allaient s’en occuper pendant les prochaines heures, je me rendis alors aux vestiaires, où d’autres personnes étaient déjà présentes, qu’importe leur poste, et se préparaient pour leur journée. Je leur fis un sourire, lâchant des « bonjour » quand je les connaissais, et je me rendis ensuite à mon casier afin d’y ranger mes affaires. Je relevai la tête après avoir ouvert la porte, remarquant alors dans mon champ de vision une personne que j’avais déjà vue auparavant, mais dans des circonstances bien différentes. Ne sachant pas trop comment réagir aux premiers abords, me voyant bien mal m’exclamer bien fort que j’étais là, je me contentai alors de regarder le jeune homme, et lui dire, avec un petit sourire : « Salut… »
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N. Ezeckiel Harper

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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Je ne mentais pas quand je te disais que j'aimais mon boulot   Ezeckiel •• Je ne mentais pas quand je te disais que j'aimais mon boulot Icon_minitimeSam 12 Oct - 21:55


que haine devienne connaissance.

Encore une journée de travail en perspective et je dois dire que c’est bien la première fois que j’y allais à reculons. Ces derniers jours n’avaient pas été aussi reposant et serein que je l’aurais cru. Plusieurs personnes de mon passé venaient refaire surface à l’hôtel et franchement, je m’en serais bien passé. A croire que l’on tourne une téléréalité sur moi et que ces gens sont là pour venir le rappeler qui j’étais. Seulement, cela s’avérait impossible vu mon passé. Comme si les humains pouvaient être passionné par la vie d’un ex tueur à gage et trafiquant qui voit toutes les personnes de son passé revenir avec différentes accusassions à lui porter. Il y avait cette blonde, la petite amie de ce mec qui s’est tué après avoir fait du trafic avec moi. Il y a Molly que j’avais laissé en plan après l’avoir rendu accro à la drogue. Il y avait Ivan, ce russe qui me connaissait que trop bien avec sa charmante compagne, Madame Litovski. Tant de personnes que j’avais laissé dernière moi en venant ici et qui – par un malheureux miracle – se retrouvait dans cet hôtel. De quoi me mettre dans une belle m*rde, je dois l’avouer. J’essayais de ne pas y penser, mais ça n’a rien de facile. Absolument pas.

La seule chose qui me rendait humain, c’était ce job. J’avais voulu venir ici pour recommencer une nouvelle vie, mais mon ancienne me rattrape tellement vite que même moi, je ne savais plus quoi faire. Descendant les escaliers de l’hôtel, j’avais besoin de faire un peu de sport pour me vider la tête. Dans quoi m’étais-je lancé … Soupirant en arrivant au bon étage, j’essayais de tout chasser de mon esprit pour me concentrer. Je priais pour qu’aucun d’eux quatre ne viennent à la piscine aujourd’hui. Quoique je doute que mes prières puissent être prises en compte, vu mon passé. Entrant dans le vestiaire, je ne regardais personne, dans ma bulle. Me changeant, je pris le temps de ranger le reste de mes affaires dans mon casier.

MAÏKE – « Salut… »

Tournant rapidement la tête, la jeune femme abordait un léger sourire aux lèvres. Elle était bien la seule à ne rien savoir de mes secrets, ni à en être mêler d’aucun façon que ce soit. Enfin, mise à part pour sa perte d’emploi, mais nous avions déjà régler cela l’autre fois. Souriant aussi, je fermais mon casier avant de me tourner entièrement vers elle.

EZECKIEL – « Bonjour » dis-je simplement pour commencer. « Comment vas-tu ? » Nous pouvions bien nous tutoyer, non ? « Tu … » J’écarquille des yeux en me rendant compte de l’endroit où nous étions tous deux. « Tu travailles à nouveau ici ? »

M’adossant à mon casier, je ne faisais que sourire. Elle avait l’air en pleine forme et vu qu’elle se trouvait ici, c’est qu’elle devait travailler ici. En toute sincérité, j’étais heureux pour elle. Vraiment. La première fois que l’on s’était vu, nous cherchions tous deux comment en parler et finalement, nous avions tout mis à plat et la vie continuait. Si elle travaillait à nouveau, je ne pouvais qu’en être rassuré et je me sentais moins coupable, aussi. Je ne savais pas à quel poste elle se trouvait, mais je ne doute pas sur le fait qu’elle allait sûrement m’en parler. Je ne prenais le travail que dans quinze minutes, donc nous avions le temps de parler un peu. C’était la seule personne qui ne connaisse absolument rien de moi, la seule qui avait le regard le plus pur, le plus objectif sur moi. Et dans la situation actuelle, c’était sécurisant.
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