Voilà un peu plus de deux mois qu’Alexis et moi étions fiancés. J’avais vraiment hâte qu’elle devienne ma femme, je voulais qu’elle soit mienne et que quoi qu’il arrive, on ne soit plus jamais séparé car je ne pourrais pas le supporter. J’étais fou amoureux d’elle et vivre loin de celle que j’aimais c’était juste impossible, au-dessus de mes forces, il y a des choses comme ça que nous ne pouvons pas ou plus surmonter.

Durant ces deux derniers mois, nous avions décidé d’une date pour la mariage, mais personne n’était encore au courant. Rien n’était encore prêt concernant le traiteur, les invitations et tout le reste et nous voulions que tout soit parfait. Cependant la date prévue approchait à grands pas et il ne nous restait plus beaucoup de temps, nous devions nous dépêcher.

Aujourd’hui, j’avais rendez-vous avec mon meilleur ami pour aller choisir mon costume, au moins ça ce serait fait je n’aurai plus besoin de m’en inquiéter. J’espérais que je n’allais pas grossir sinon j’allais devoir changer le costume avant la date du mariage, j’allais donc faire en sorte de bien me comporter pour ne pas prendre du poids, ce serait dommage !

Lorsque je me levais, ma fiancée dormait toujours. J’essayais de ne pas faire de bruit afin de ne pas la réveiller, j’aimais la voir dormir, elle était tellement magnifique. Je filais sous la douche et enfilait un jean et un t-shirt, quelque chose de simple sachant que j’allais surement essayer plusieurs costumes, je voulais quelque chose de facile à enfiler car je sentais que la journée n’allait pas beaucoup me plaire, je détestais le shopping.

J’avais retrouvé mon meilleur ami et contre toute attente ma journée se passé très bien même si j’étais épuisé par tous ces essayages. J’avais hâte de retourner à l’hôtel et de retrouver la femme que j’aimais. Je ne mis pas longtemps à rentrer, mon ami avait eu la gentillesse de me ramener. Je ne tardais pas à rejoindre la chambre, je rentrais et dis : « Mon ange ? je suis rentré ! » Sans doute ne devait-elle pas être loin, on ne pouvait pas dire que la chambre était une villa.

J’étais vraiment heureux de rentrer, la journée avait été longue loin de la femme que j’aimais, c’était vraiment dur pour moi de ne pas l’avoir à mes côtés, j’avais compris ma douleur durant les deux mois où j’ai quitté les Bahamas pour ne pas la mettre en danger, s’il lui était arrivé quoi que ce soit, même encore maintenant, je ne pourrais pas me le pardonner.

J’eus à peine le temps de déposer mon costume quelque part que je la vis arriver vers moi, très peu vêtue, en effet elle n’était qu’en sous-vêtements. Cela ne me déplaisait aucunement, loin de là d’ailleurs, j’appréciais même beaucoup. Cependant, pour qu’elle soit dans cette tenue cela voulait dire qu’elle avait pas mal traîné ce matin. Tant mieux, elle serait en forme ce soir voire même maintenant qui sait, de plus elle n’est pas très habillée, c’est plus rapide.

Non Stefan, hôte toi cette idée de la tête voyons, tu n’es pas comme ça. Et bah si un peu…en même temps c’est de sa faute si elle si sexy et que j’ai envie d’elle. Bon ça suffit ! Je souris quand elle passa ses bras autour de mon cou et j’approchais mon visage du sien doucement. Elle m’embrassait alors puis relâchait son étreinte. Oh non pas déjà… Et elle enfilait sa robe, elle était toujours aussi sexy, mais au moins j’aurais légèrement moins envie d’elle, enfin ce n’était tout de même pas gagné.

« Ca a été, c’était cool de passer du temps avec mon meilleur pote, ça faisait longtemps, cependant c’était assez fatiguant et surtout tellement frustrant de me trouver loin de toi ! C’était juste l’horreur quoi…mais c’est bon je suis près de toi maintenant donc tout va bien. » lui dis-je en souriant. J’allais m’asseoir sur le rebord du lit. « Et toi mon ange, comment s’est passée ta journée ? »

« Ah oui vraiment ? Hum… on ne me regardera pas moi tu sais… tu seras au centre de toutes les discussions, et puis on ne verra que toi avec la sublime robe blanche que tu auras choisit ! » J’avais hâte que le grand jour arrive… La voir dans sa sublime robe, lui dire oui pour la vie, je la voulais elle et pas une autre. Jamais je n’aurais cru pouvoir m’engager dans une relation sérieuse et durable, finalement j’avais réussi.

Alexis m’avait beaucoup changé, moi Stefan Sullivan. Je ne suis plus le même désormais et je me préfère maintenant car je suis heureux, je suis posé avec une femme que j’aime et c’est vraiment mieux que de courir les filles sans aucun but. J’aime vraiment mieux le fait de rentrer pour quelqu’un le soir, au moins on a une raison de rentrer chez soi plutôt que d’aller errer dans les bars de la ville.

Je passais mes mains autour de sa taille lorsqu’elle vint s’asseoir sur mes genoux. Elle me sourit mais… Je sentais comme un malaise. Comme si quelque chose n’allait pas. Je la connaissais plutôt bien maintenant, on était ensemble depuis un moment pour que je me rende compte que quelque chose la tracassait. Peut-être lui avais-je manqué ou bien était-ce le stress du mariage qui arrivait et les préparatifs qui avaient pris un peu de retard ? Je ne savais pas trop, je n’osais cependant pas lui demander, j’avais peur de la brusquer… Sans doute que si elle avait besoin de parler, elle savait qu’elle pouvait tout me dire.

Elle me dit alors que je lui avais manqué, je m’en doutais sans vouloir me vanté mais je ne niais pas qu’elle m’avait beaucoup manqué aussi. Je prolongeais tendrement ce baiser, je m’aperçus alors qu’avant d’arriver, je ne l’avais pas embrassé de la journée : la torture ! Je la serrais dans mes bras lorsqu’elle se lova contre moi. Je déposais un doux baiser sur son front osant lui demander « Tu es sûre que ça va mon ange ? »

Je voyais bien qu’elle paraissait anxieuse. Je ne savais pas ce qu’elle avait et cela me perturbait quelque peu. Ça m’inquiétait même, il devait y avoir quelque chose d’assez important pour qu’elle soit ainsi. « On va devoir repousser le mariage. Pas de longtemps hein, seulement quelques jours. C’est qu’il s’avère qu’il y a un grand concert ce jour-là, et pour ma carrière, je ne peux vraiment pas refuser. Je suis désolée… » Je n’en revenais pas de ce qu’elle venait de me dire.

Je ne savais dire comment j’étais, si j’étais fâché, déçu ou autre. A mon avis, je mélangeais plusieurs de ces sentiments. Je ne savais pas quoi dire, je voyais qu’Alexis redoutait ma réaction mais moi j’étais sans voix. La tristesse dominait même sur tout le reste maintenant. Je me posais plein de questions. Pour quelles raisons exactement le mariage devait-il être repoussé ? Elle doutait de ses sentiments ? Elle regrettait d’avoir accepté de m’épouser ? Elle aimait quelqu’un d’autre ? Elle m’en voulait toujours et voulait me le faire payer ?

Sincèrement, je ne comprenais pas ce qu’il se passait. Pourquoi est-ce que son soit disant grand concert tombait le jour de notre mariage ? A croire que c’était fait exprès…comme un coup monté. A ce moment-là, j’espérais que ce soit une plaisanterie, mais ça ne semblait pas en être une et j’en étais désolé. J’étais vraiment blessé par ce qu’elle venait de m’annoncer. Je le repoussais un peu, car elle était sur mes genoux. Je ne la regardais même pas, je ne savais pas quoi penser. Je me levais alors et me dirigeais vers la fenêtre.

« Ok, repousse le mariage si tu veux… J’espère que tu ne diras pas non le jour J, c’est bien parti pour on dirait. » A mes dires, je lui en voulais, la façon dont je lui avais parlé le signifiait clairement. Je sentais les larmes me monter aux yeux, je tentais de me contrôler, je ne devais pas craquer.

Je savais que ce que je venais de dire n’allait pas lui plaire. Bien sûr qu’au fond de moi, je ne pensais pas un mot de ce que j’avais dit, je voulais simplement la faire réagir, lui montrer que je n’étais pas content de devoir repousser le mariage. Je sentais sa voix tremblante lorsqu’elle me parlait et cela me faisait de la peine mais je tentais de ne pas le montrer.

Elle me disait qu’elle m’aimait…qu’elle voulait toujours devenir ma femme mais qu’elle n’avait pas le choix. J’ai failli lui dire qu’on avait toujours le choix mais je m’étais retenu, je ne voulais pas envenimer un peu plus les choses, c’était déjà assez dur. Je savais cependant bien que sa carrière était entre parenthèse depuis un moment maintenant, deux ans précisément et oui il fallait qu’elle fasse cette tournée, sinon sa carrière allait s’arrêter net et elle serait malheureuse.

La savoir malheureuse, je ne pourrais pas le supporter. Déjà quand j’étais partie, elle était mal et je m’en voulais même si c’était pour son bien que je l’avais fait. Il fallait que je me dise que si on repoussait le mariage c’était aussi pour son bien dans un sens même si j’avais beaucoup de mal à l’accepter. Mais j’aimais Alexis plus que tout et je ne pourrais pas lui en vouloir bien longtemps pour cela car évidemment que ce n’était pas de sa faute et que si elle avait pu elle aurait changé la date de sa tournée.

J’avais réussi à rester à peu près calme jusqu’à maintenant. Mais ce qu’elle me dit me déplu grandement. « Mais si tu ne veux plus te marier avec moi maintenant, je comprendrais.. » Je lui tournais le dos depuis quelques minutes, je me tournais alors vers elle pour lui faire face et lui lançais un regard noir, j’étais encore plus en colère à ce moment que lorsqu’elle m’avait annoncé qu’elle m’avait trompé pendant mon absence. « Comment est-ce que tu peux dire une chose pareille ? »

Je me dirigeais vers la porte de la suite, l’ouvrais. « Je sors un peu dans le couloir, je reviendrais quand je serai calmé et quand tu arrêteras de dire n’importe quoi ! » Je sortais en claquant la porte. Je m’adossais au mur et me laissais glisser jusqu’à atteindre le sol. Je craquais et me mit à pleurer. Je m’en voulais, c’était de ma faute si elle pouvait penser une telle chose.