J'avais passé ma journée à faire du shopping avec ma soeur, Maïke. Comme à notre habitude, nos sorties étaient très remarquées. Les deux folles soeurs Sullivan. Ma jeune soeur m'avait déposé à l'appartement car dans la soirée, je devais voir mon petit ami Noàm. Dans les deux jours qui suivaient, nous allions "fêter" notre premier mois de relation. Ce mois fût franchement une bouffée d'oxygène pour moi. Noàm est une personne qui prend soin de moi, qui m'aime. Je n'avais plus de grand doute là-dessus. Ce soir, nous devions nous retrouver au bar de l'hôtel. J'avais décidé de sortir le grand jeu. Jolis et affriyolants dessous, petite robe, talons, chignon, bijoux. Rien que pour plaire à mon petit ami. L'heure avancait, et j'étais de plus en plus heureuse de le retrouver. L'heure sonna enfin et je descendis en bas, sac à main sur l'épaule. Je fis une entrée assez remarquée dans le bar, je sentais plusieurs regard sur moi. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres. Je parcoura la pièce feutrée du regard. Tout s'effondra. D'un seul coup. A quelques mètres de là, Noàm. En train d'embrasser dans le cou une femme absolument sublime. Mon sang ne fit qu'un tour, mon sourire se perdit. Je resta ainsi, le souffle coupé, tétanisée. Je ne voulais pas croire ce que je voyais. Ma tête commençait à tourner, je voulais qu'il me voit. Qu'il voit quel véritable homme il est.

©charney

Je sentis mes yeux se remplir de larmes, malgré moi. Etait-il sur le point de me tromper ? Alors qu'il me vit, la main de la sublime blonde se dirigea sur la cuisse de mon homme. La déception tourna à la colère. Je décida de archer en sa direction, le pas résonnant de mes talons et l'oeil noir de colère. Tandis qu'il était assis sur un tabouret de bar, je me plaça devant lui. Ses yeux ne lachèrent pas les miens, redevenus secs. Je dégagea la main de la blonde de la cuisse de mon homme puis posa ma main sur ma hanche. Avec un sourire hypocrite sur le visage, je dis d'un ton dur et sec : « Je vous dérange ? Tu veux la clé de mon appartement pour la finir, Noàm ? » Je sentais dérrière moi des regards sur nous. Rien à foutre. J'étais bien trop en rogne pour faire attention au regard d'autrui. Je toisa Noàm. Il était terriblement beau, mais j'étais décidé à être ferme. Lui montrer à quel point je suis blessée.

©charney

Je vis le brun froncer les sourcils, semblant ne pas comprendre ma réaction et les propos que je venais de lui envoyer en pleine face. Puis il me demanda pardon, confirmant le fait qu'il avait du mal à croire ce que je venais de lui dire. C'est avec mépris que je maintenu le regard avec le jeune homme. C'est alors que j'entendis : « Je ne vais pas dire non. C'est proposé avec tant d'amour. » C'était trop. L'insolence avec laquelle il avait balancé ces mots me fit légèrement ouvrir la bouche de stupéfaction. La colère grondait en moi, comme un ouragan déchaînant tout sur son passage. J'étais une tornade prête à tout raser. Un sourire hypocrite se dessina à nouveau sur mon visage. M'adressant au barman mais sans jamais quitter Noàm des yeux, je dis d'une voix portante : « Barman, vous mettrez leurs consommations sur ma note. Je ne veux surtout pas qu'en plus mon petit-ami débourse un sou pour me tromper. » Je pris le poignet de Noàm et le fit lever de son tabouret puis l'entraîna vers la sortie, sous le regard de tous. Arrivant à l'entrée du bar, dans l'encadrement de l'immense porte d'entrée, je me retourna vers lui. Quasiment nez à nez, mon regard coléreux et mon sourire hypocrite retrouva mon visage. « Alors ? Tu l'appelle ta garce, qu'on en finisse ? » sur un ton de défi et sournois à la fois.

©charney

Je ne voulu pas croire ce que je venais d'entendre. Un plan à trois ? C'est vrai que durant mes années d'études de sage-femme, je ne m'étais pas gênée pour faire ce genre de chose mais j'avais dans la vingtaine. Nous grandissons entre temps et mon envie était de me poser, pas de jouer aux héroïnes du porno ! Mais pour qui il me prenait à la fin ? Je le fusilla du regard puis le poussa violemment pour me défaire de lui. J'en avais mal à la tête tellement j'étais énervée, pire en furie. « Pour qui tu me prends va ? Retourne voir ta pouffe blonde si tu as envie de te la cogner mais ne viens plus me voir, jamais ! » Les larmes envahirent mes yeux bruns, noir de colère. Je commença à partir dans la direction des escaliers, brisée de le savoir infidèle alors qu'il semblait m'apprécier même m'aimer peut-être. C'est beau de rêver apparemment.

©charney

Avec surprise, je sentis quelqu'un qui m'attrappa le bras, m'obligeant à faire face à cette que je devina sans mal, être Noàm. Je le regarda ses yeux bruns. Puis il m'attire dans le renfoncement d'une imposante porte, je me retrouve contre le mur. Sa main n'a pas lâcher mon bras pour autant, il me fais d'ailleurs limite mal. Pourtant, je ne sais pas pourquoi je le faire. Mes yeux sont embués, je rêve d'aller courrir me cacher sous ma couette rien qu' en pensant que cette soirée aurait dû être belle. D'ailleurs, je suis certaine qu'il n'a même pas remarquer que je m'étais faite belle pour lui. Peu importe maintenant. Je suis confrontée à la réalité. Quelle vérité d'ailleurs ? Maintenant que je l'entend me demander si je suis sérieuse, je me rends compte que peut-être j'ai tord de le croire infidèle. Il m'a promis que je pouvais avoir confiance en lui, mais je sais que je me méfie trop des gens et que cela m'a déjà jouer des tours, certainement m'en jouera encore. Je passe une main dans mes cheveux en reprenant ma respiration, je me calme peu à peu. Noàm me regarde, j'en fais de même. Je réfléchis à ce que je vais dire et je sais déjà que je vais faire une connerie. C'est avec un ton étonnamment posé que je lui :« Écoute Noàm, je sais que tu n'as pas toujours était d'une grande... Délicatesse envers les femmes, et j'en ai peur. Très peur. Là, au moment où je te parle, je ne sais même plus quoi penser. Je voudrais juste que tu me lâches le bras et que je rentre à l'appartement. » Je ne peux empêcher de laisser une larme roulée sur ma joue. Je me sens opréssée, en danger. « Au final, il sert à quelque chose, cet anniversaire. Une bonne remise en question s'impose. » Ça me déchire le cœur de dire ça, parce que Noàm... C'est Noàm. Je l'aime, bien plus que les autres homme que j'ai eu avant. Dire que tout peut être brisé... Je n'ose au final même pas y penser...

©charney

Doucement, je sentis la tension puissante qui m'enserrai le bras se relacher. Noàm venait de me lâcher, je passa ma main sur mon bras nu. Il avait été puissant, mais je me rassura qu'il ne voulait pas le faire volontairement. La colère, l'incompréhension je suppose. Il demanda si je passais qu'il soit capable de sauter sur la première pétasse venue. Je n'irais pas jusque-là, il faut savoir modérer ses propos. Les larmes avaient maintenant arrêter de joncher mes joues, mais le noir devait maintenant couvrir mes yeux noisettes. Noàm ne me lâcha pas du regard, je ne faiblis pas devant lui. J'avais envie de le prendre dans mes bras et le monter avec moi dans l'appartement puis de régler ce mal-entendu sur l'oreiller, mais tout se passe pas comme on le veut dans la vie. Mais je sentais dans ses yeux bruns, qu'il était vexé de ce que je pouvais penser de lui, que je le croyais capable de me tromper. Je repris ma contenance avant de lui dire : « Non, je n'irais pas jusque là, Noàm. Je suis très bien placé pour savoir qu'une pulsion sexuelle peut très facilement t'emporter, même si inconsciemment, tu sais que je suis là. Quand je t'ai vu embrasser dans le cou cette nana, j'ai compris que tu pouvais avoir l'envie d'aller voir ailleurs, mais dis le moi dans ce cas. Si c'est ce que tu as besoin en plus de moi, je serai peut-être prête à l'accepter, parce que moi, je t'aime Noàm. » Je m'écarta du mur où j'étais plaquer par mon homme depuis quelques minutes maintenant et poussa doucement Noàm pour l'écarter de mon chemin. Je partis en direction de l'escalier, pour à terme, monter à mon appartement. Je monta quelques marches, avant de me retourner vers lui. « Tu sais, vas-y, je sais que tu en meurs d'envie même si tu veux pas te l'avouer. Sur ce, je te souhaite une bonne nuit mon amour. » L'ironie s'était mêlé indépendamment de ma volonté dans mes paroles. Je lança un dernier regard à mon homme avant de monter les escaliers d'un pas. Nous connaissons tous la suite de mes péripéties nocturnes, ma jeune soeur Maïke serait très facilement en témoigner.

©charney