[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « merci beaucoup. » un sourire, simple, courtois et poli sur mon visage, je quitte le petit studio dans lequel on m'a caché pendant plusieurs semaines. semaines durant lesquelles j'étais mort. censé, du moins. maintenant, tout est fini. je peux rentrer. l'envie de voir mon fils me submerge ainsi que de sentir à nouveau le contact de ma femme contre moi. mon sac de sport - contenant quelques effets personnels - en main, je quitte la planque et traverse nassau, une casquette baissée sur mon visage. je ne peux pas jouer les revenants d'un seul coup. je connais le chemin par coeur. j'entre discrètement dans l'hotel, monte jusqu'à l'appartement. la tête baissée, le visage caché par ma casquette, je toque à la porte.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]  je n'attend pas longtemps avant qu'on vienne m'ouvrir. olivia. mon coeur s'emballe et se serre à la fois. si j'avais pu, je lui aurais dis que j'étais vivant. mais je n'avais pas eu le choix. doucement, je relève la tête vers elle mais pas assez visiblement puisqu'elle ne me reconnait pas. je ne peux pas m'empêcher de froncer les sourcils lorsqu'elle dit que l’appartement - notre appartement - n'est plus habité. je laisse cette information dans un coin de ma tête. je finis par enlever ma casquette. mon regard se plante dans celui de ma femme. « liv ? »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]  en voyant les larmes rouler sur les joues claires de la jeune femme, mon coeur se serre. tout en tenant mon sac dans une main, je m'approche d'elle, la serrant dans mes bras. son contact m'a tellement manqué. mon visage se niche sur le haut de sa tête. j'hume son odeur, serrant olivia d'avantage contre moi. je me laisse faire lorsqu'elle m'attire à l'intérieur de l'appartement. d'un coup de pied, je ferme la porte et laisse tomber mon sac au sol. alors que l'une de mes mains est posée sur sa nuque, la seconde attrape délicatement la taille de guêpe de la jeune femme. « liv, je suis tellement désolé. » ma voix n'est désormais qu'un murmure. je m'en veux tellement de lkui avoir fait subir ça.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]sa détresse me frappe de plein fouet. je ne veux pas - plus - la lâcher. je la veux mienne bien plus qu'elle ne l'est. inspirant, j'avance une main vers son visage afin d'y effacer les larmes qui roulent sur ses joues douces.  « j'avais pas le choix. » je la sens se cramponner à moi. la main qui était sur son visage se pose désormais sur la sienne. je la caresse du bout des doigts, comme pour la rassurer.  « je ne repars pas, liv. je suis là. pour de vrai et je ne vais pas te laisser. » doucement, je m'approche de son visage et dépose un doux baiser sur ses lèvres. ce contact m'a manqué lui aussi.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« plus comme ça en tout cas. » je lui offre un sourire que je veux franc et rassurant. je devrais repartir tôt ou tard mais jamais plus comme ça, sans jamais plus la plonger dans une tristesse comme celle ci. lorsqu'elle m'attire à nouveau à elle, je me sens entier. je dépose un baiser sur le sommet de son crâne et, doucement, je frotte son dos. comme pour la rassurer. encore et toujours. « je t'aime, olivia. » je souffle, doucement, dans un murmure.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]je souris en l'entendant puis, à nouveau, je me laisse entrainer dans l'appartement par olivia. lorsqu'on entre dans la chambre du bébé, mon coeur s'emballe. je ne l'ai pas vu naitre et encore là, je m'en veux terriblement. lorsque la jeune femme porte le petit, je fond. c'est plus fort que moi. un sourire niais mais heureux s'affiche alors sur mon visage. mon fils. « hey, salut toi.. » je chuchote, pour ne pas faire trop de bruit.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « tu veux que moi je le porte ? j'ai jamais fais ça, liv. je vais le casser. » je perd rapidement mon assurance. je n'ai pas peur mais je ne veux pas risquer de lui faire du mal ou une connerie du même genre. je n'ai jamais porté de bébé et encore moins le mieux. je ne sais pas faire. certes, il faut que j'apprenne mais je ne sais pas si c'est une bonne idée qu'olivia me laisse avec lui. et si je le fais tomber ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]cette idée ne me rassure pas plus que ça mais enzo est mon fils. la chair de ma chair et il faut que j'essaie. « comment tu sais que ca se casse pas ? j'en suis capable. j'te jure ! » je finis par suivre olivia dans le salon et m'installe sur le canapé. mon regard fait rapidement le tour de la pièce. elle a raison sur un point, c'est presque comme abandonné. « si tu ne vis plus ici, tu vis où ? et pourquoi ? » j'avoue ne pas tout comprendre sur certains points.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]je la regarde faire. cela semble si fluide, si naturel chez elle. jamais je n'en serais capable. jamais je ne serais à la hauteur d'olivia en tant que parent. enzo semble être plutôt calme dans les bras de sa mère. « tu veux rester chez kiara encore ? » je pose la question naturellement. après tout, si elle n'est pas prête à revenir ici, soit, je la laisse faire. bien que j'ai envie d'être avec elle après ces longues semaines loin de ma femme à me faire passer pour mort. tout ca pour éviter de l'être réellement.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]je souris et, me penchant vers elle, je dépose un baiser sur la joue de la jeune femme. suite à cela, mon regard se pose sur le petit garçon qui mange tranquillement - ou plutôt qui bois son biberon. « c'est ici chez nous, alors bien sur que je le veux. » sur ces mots, je regarde machinalement autour de moi, de nous. l'appartement n'est pas exceptionnel et pourtant, il est à nous. c'est notre chez nous et pour être franc, je ne nous voie pas ailleurs. pour le moment du moins.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] « prend ton temps, ne t'inquiète pas. et tu dois bien ça à kiara d'après ce que j'ai compris. » je lui souris mais en l'entendant dire qu'elle a du prendre un autre boulot, mon sourire se fane légèrement. je n'aurais pas pensé qu'elle soit à ce point là dans la merde à cause de ma mission et de moi. « tu vas pouvoir le quitter, liv. je suis là maintenant et question argent ne t'inquiète pas, on a pas de soucis à se faire. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]j'écoute olivia. je crois rêver. se fout-elle de ma gueule ? si c'est le cas, bravo, elle a réussi. je ne peux m'empêcher d'être déçu. avec tous les boulots qu'il y a, il faut qu'elle fasse celui ci. encore, elle aurait été célibataire voir même avec moi, j'aurais pu essayer de comprendre mais là, il n'y a pas qu'elle ou moi, il y a notre fils aussi. je ne bronche pas lorsqu'elle va coucher enzo. tant mieux d'ailleurs. lorsqu'elle revient, je me lève du canapé. « tu te fou de moi là. tu vas arrêter ça de suite. t'as un fils je te rappelle. et aussi, autre détail, tu es mariée. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]j'ai l'impression que l'on me donne un coup de couteau dans le ventre en l'entendant me dire - ou plutôt me balancer - qu'elle est censée être veuve. sur ce point là, elle n'a pas tord. et pourtant, je n'ai pas eu le choix alors qu'elle, elle aurait pu choisir un autre job. mais non, faire sa pouf semble mieux lui convenir. « ouais sauf que ce mec là aurait vraiment pu crever s'il n'avait pas jouer les cadavres. peut être que ça aurait été mieux... » j'avais prononcé cette dernière phrase pour moi même, doucement.