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 Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?

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Maïke K. Bennett

Maïke K. Bennett
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MessageSujet: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeMar 23 Avr - 8:28


Ezeckiel & Maïke

"Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?"
Quatre heures du matin. Je venais tout juste de me faufiler de nouveau dans les bras de mon homme qui dormait à poings fermés afin de trouver un peu de chaleur et de réconfort dans l’espoir de retrouver le sommeil et dormir aussi profondément que lui le faisait actuellement. D’une certaine façon, en le regardant – et en constatant à quel point il était beau quand il dormait – je le jalousais un peu de pouvoir se rendormir aussi rapidement après s’être levé pour aller s’occuper de notre petite dernière, Everleigh, qui perçait des dents. Nous avions déjà vécu ça une fois avec Lexie et Christopher, donc d’une certaine façon, nous étions un peu plus organisés cette fois-ci, ce qui nous permettait de nous alterner la nuit pour aller la voir et la rassurer le temps qu’elle se rendorme. Cependant, de mon côté, quand je voulais me rendormir, il fallait que je fasse le vide dans mon esprit, et que je ne pense qu’au fait que j’étais dans mon lit, avec l’homme de ma vie, et que la chaleur corporelle de ses bras et son corps contre le mien était rassurant. Sur cette idée, je n’avais plus aucun problème pour me rendormir, même si j’étais consciente qu’au petit matin, pas mal de choses allaient m’attendre, plus que je n’en aurais demandé.

Finalement, je réussis à me rendormir pendant encore une heure et demie avant qu’Everleigh se réveille de nouveau en pleurant, mais cette fois-ci, je ne pouvais pas m’affairer à la règle de l’alternance, considérant que c’était également l’heure de son premier boire de la journée, et puisqu’aucun biberon n’était prêt, il me faudrait l’allaiter. Doucement, je me rendis donc dans sa chambre, et je la descendis avec moi au salon pour l’installer dans la berceuse afin de lui donner son premier boire, heureuse de finalement voir que ne serait-ce que pour une petite demi-heure, cette jolie princesse ne pleurait plus parce que sa percée de dents la faisait souffrir. Une fois qu’elle fut repue, je la pris plus confortablement contre moi, et je continuai ainsi à la bercer, incapable de retourner dormir. Pour moi, le matin était là, la journée avait commencé, et les remises en question concernant l’appel que j’avais eu la veille également. En effet, le directeur qui avait décidé de me mettre à la porte de l’hôtel où je travaillais m’avait contacté pour s’excuser de son comportement, mais également me demander de reprendre mon poste avec une compensation financière pour le mois où j’avais été sans emploi, et il sous-entendait même de combler mes exigences si j’en avais. Compte tenu de tout ce qui s’était passé, quand j’avais vu à quel point tout le monde avait été outré – moi la première, suivie de mon mari – quand j’avais perdu mon emploi sans aucune raison apparente, la décision était difficile. Est-ce que je voulais réellement risquer de côtoyer ce patron au risque qu’il me renvoie encore sans aucune raison ? L’idée m’effrayait, et visiblement, elle ne plaisait pas à mon mari, qui avait été le premier témoin du chagrin que j’avais vécu lorsque j’avais perdu mon emploi, et au final, je ne savais pas quoi faire, et cette réflexion ne cessait de me hanter, surtout dans ces temps-ci, quand j’étais seule, et que je ne faisais rien.

Justement, pour ne pas trop y penser, après avoir bercé Everleigh pendant un petit moment, j’allai la déposer dans sa balançoire au salon avant de préparer le petit-déjeuner pour le reste de ma famille. Je n’étais pas encore une grande cuisinière, mais je m’efforçais de m’améliorer, puisqu’il le fallait bien à un moment donné. Heureusement, le tout semblait être plutôt bon à manger – ou comestible, du moins – et le petit-déjeuner se déroula plutôt bien, comme le début de la journée d’ailleurs, sauf au moment où, avant d’aller faire une petite sieste dans l’après-midi, Everleigh recommença à pleurer sans être toutefois capable de s’arrêter, empêchant Lexie et Christopher de dormir adéquatement par le même fait, ce qui représentait là une majeure différence entre le moment où les jumeaux avaient passé au travers de cette période et elle; il fallait prendre en considération qu’elle n’était plus seule, que ses pleurs pouvaient empêcher les aînés de dormir. Une des solutions possibles dans ces temps-là, c’était de sortir avec elle le temps que sa crise passe, et cette fois-ci, c’est celle que je comptais mettre en application, me portant volontaire pour aller me promener avec elle dans la poussette. Une fois qu’elle fut confortablement installée, même si des petites larmes venaient mouiller son joli minois d’enfant, je sortis avec elle, et je commençai à marcher, me rendant ainsi jusqu’aux abords de l’hôtel, pendant soudainement que si jamais j’allais faire un tour discrètement à la piscine, du côté du bar, ça pourrait peut-être m’aider à avoir les idées plus claires. Une fois arrivée, je me rendis jusqu’au comptoir, heureuse de voir qu’Everleigh avait cessé de pleurer, se contentant de chigner par moments dans son sommeil, me permettant ainsi de prendre un peu de temps pour moi, entre autres pour dire au serveur : « Un verre d’eau, s’il vous plait. »


Dernière édition par Maïke K. Bennett le Jeu 2 Mai - 6:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeDim 28 Avr - 1:55



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Nouvelle journée. Doucement, un soupire passe la barrière de mes lèvres. Depuis bientôt une semaine, mes nuits sont agitées. Malheureusement pour moi, je crois bien savoir de quoi cela vient. Un supplice constant de ne pas comprendre pourquoi cela nous ronge si fort, si puissamment que l’on ne peut plus être en paix. Il me fallait la vérité au plus vite. Sinon j’allais finir inconditionnellement fou. Déjà que je suis fou allier de cette personne, mais si en plus je ne comprends pas pourquoi depuis qu’elle est rentrée dans ma vie je suis ainsi, je finirais en camisole, dans une pièce blanche totalement dépourvu de tout sauf de cette lumière blafarde que l’on peut admirer dans ce genre d’endroit. Chaque chose en son temps. Pour le moment, je devais me mettre debout et aller me doucher avant de travailler. Vu les beaux jours, les gens préféraient se lever relativement tôt pour profiter entièrement de leur journée. Ce qui induisait qu’il fallait que je sois au bord de la piscine au même instant que le petit déjeuner commence. Ça ne me déplaisait en rien, j’étais heureux de travailler là.

Une fois sur mes deux pieds, la douche fut rapidement bâclée. Pour ce qui est de s’habiller, étant maître nageur, la tenue n’est pas très compliqué, même si pour me rendre jusqu’à l’hôtel, j’abordais mes vêtements ordinaires composé d’un baggy, d’un t-shirt large, de basket et d’une casquette NY. Rien de bien exceptionnel. Prenant mon sac de sport avec mes affaires dedans, je pars de chez moi et rejoins à pieds l’hôtel qui n’est qu’à une petite centaine de mètres. Dans le bâtiment, je rejoins les vestiaires et me change vite fait. Je garde une petite veste avec moi, les nuages pouvant faire apparition dans la journée.

Allant au borde la piscine, je remarque qu’il n’y a personne pour le moment. Regardant ma montre, je constate que le petit déjeuner ne débute que dans une dizaine de minutes. Ce qui me laisse largement le temps d’aller prendre un verre au bar. Je remarque que le serveur y est déjà, ainsi qu’une femme blonde assise et donc qui me tourne le dos. M’approchant tranquillement, je constate aussi un bébé. Sûrement celui de la jeune femme. C’est étrange à quel point les enfants ne m’ont jamais attiré. Ils créent un lien beaucoup trop fort entre deux personnes qui au final se détruiront totalement. La plupart du temps, les disputes sont de leur faute, les séparations aussi. Pourquoi vouloir mettre des êtres humains au monde pour tant de souffrance ?

EZECKIEL – « Salut » dis-je en m’adressant au serveur. « Tu peux me faire un cocktail ? Le même que d’habitude s’il te plait »

Boisson sans alcool, évidemment. Je ne me permettais pas de boire ici, sauf à l’intérieur, quand mon service est terminé et que l’on me l’offre. Sinon, c’était hors de question. Perdre mon travail serait une honte et me ferait beaucoup de mal, même si je pense pouvoir m’en sortir sans. J’aime être ici et je ne compte pas m’en aller de sitôt. Les clients de l’hôtel sont très plaisants, l’ambiance est bonne, pourquoi partirais-je ? J’ai des avantages à être caché ici, autant les préserver au maximum. Mes pensées s’en allèrent quand j’entendis un verre se poser sur le comptoir. Je remarquais que ce n’était pas le mien, mais celui de la jeune femme assise à une chaise de moi.

Un liquide transparent, très fluide. En clair, de l’eau. Je trouvais ça un peu étrange de venir ici pour boire un verre d’eau. Si elle était cliente de l’hôtel, je ne comprenais pas trop pourquoi elle n’était pas entrain de prendre le petit déjeuner. Si elle ne l’était pas, alors c’était encore plus bizarre de venir ici, et en plus pour un simple verre d’eau. Quand mon verre fut servi, je remerciais le serveur et bus doucement une gorgée. Très bon, comme toujours. Une deuxième gorgée et je me sentis observé. Regardant derrière moi, je ne vis personne. Ce n’est qu’une fois que je tournais la tête que je vis la femme me regarder. Et malheureusement pour moi, je la connaissais. Enfin, plus ou moins. J’étais « juste » celui qui avait prit sa place ici.

EZECKIEL – « Bonjour » fut la seule chose que je puisse dire.

Simple politesse. J’espérais que la discussion n’irait pas plus loin, mais j’en doutais assez fortement. J’avais entendu dire qu’elle m’en voulait assez pour lui avoir prit son poste. Personnellement, je ne m’en sentais pas coupable du tout. Le directeur de l’hôtel m’avait proposé la place et j’ai accepté. Mais je doute que cette histoire ne calme la blonde qui se trouvait près de moi. Tant pis, elle devrait faire avec. Je ne savais pas pourquoi elle avait perdu son emploi et je m’en fichais. C’était sa vie, j’avais la mienne. Probablement que j’en savais plus sur elle qu’elle ne pouvait le croire et que elle, en revanche, ne savait rien. Mise à part mon prénom et mon travail, mais d’aucune façon mon passé.


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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeJeu 2 Mai - 7:09


Ezeckiel & Maïke

"Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?"
Tandis que j’attendais ma commande, j’entendis une autre personne à proximité du bar demander au serveur « Salut. Tu peux me faire un cocktail ? Le même que d’habitude s’il te plait » Tout de suite, sans le vouloir, je ne pus m’empêcher de froncer les sourcils. Un cocktail en pleine matinée ? Il y en a qui aimaient commencer à se saouler tôt, histoire d’en profiter le plus possible… Heureusement, ce mouvement dans mon visage ne fut pas perceptible, et de plus, je compris qu’il n’avait pas lieu d’être quand non seulement, je remarquai que le serveur ne semblait pas y mettre aucune boisson alcoolisé vu ses gestes, sans parler du fait que lorsque je tournai la tête d’instinct pour regarder qui avait passé cette commande, cette idée que ce soit quelqu’un qui a un penchant fort pour l’alcool s’éclipsa, pour la simple et bonne raison que je savais pertinemment que les employés n’avaient pas le droit de boire d’alcool en service…

Il ne m’avait pas été possible de ne pas le reconnaitre, et sa vue me noua légèrement l’estomac; ce jeune homme, c’était le nouveau maître-nageur de l’hôtel, en poste depuis environ un mois. Et moi, j’étais au chômage depuis maintenant un an. Le lien n’était pas très difficile à faire, et je l’avais établi depuis un moment maintenant; en gros, c’était lui qui m’avait remplacé. Repensant alors à la proposition qu’on m’avait faite, je le considérai, non pas avec reproche, puisqu’il ne m’avait rien fait, mais plutôt d’envie. Il détenait l’emploi dont j’avais rêvé pendant toute mon enfance, toute mon adolescence, et que j’avais finalement obtenu pendant trois ans. Je n’avais jamais demandé à être influente, avoir un poste important. Tout ce que je voulais, c’était faire quelque chose que j’aime, que je pouvais faire de mon mieux, et malgré tous les efforts que j’avais pu faire, on m’avait dérobé cet emploi, et tout l’intérêt que j’y portais, j’avais l’impression. Certains pouvaient trouver ça idiot, mais je l’avais adoré, cet emploi, et quand je revoyais ces lieux, il n’y avait que des bons souvenirs qui surgissaient dans mon esprit. Cependant, en raison d’un simple caprice appartenant à un directeur ayant tous les pouvoirs, ces souvenirs, j’avais le sentiment qu’on me les avait dérobés, tout simplement. Tout ça pour quoi ? Simplement parce que je n’avais pas su échapper au courroux de cet homme de pouvoir, qui maintenant voulait que je reprenne ma place. Visiblement, il n’avait aucune idée du mal que cela avait pu me faire, et c’était ce qui me blessait le plus, qui me faisait hésiter à revenir, tout simplement parce que je n’avais pas envie de subir ce genre de chose à nouveau, de ne plus me sentir la bienvenue ici, et considérer celui qui m’avait remplacée de cette façon, incapable de lui dire quoi que ce soit parce que mes souvenirs et sentiments me paralysaient.

Par contre, je ne pourrais pas rester ainsi, muette, puisque ce jeune homme venait de m’adresser la parole en disant quelque chose de bien banal, mais qui eut pour effet soudain de me tirer de ma rêverie, à savoir le simple mot « Bonjour. » Je me concentrai d’une autre façon sur ma personne, ayant complètement oublié que le verre d’eau que j’avais commandé était devant moi. Je le considérai de façon plus polie, civilisée, et je lui répondis, avec un sourire un peu gêné : « Bonjour.. », trouvant cette sensation tout simplement trop étrange. Pendant un instant, je baissai la tête, voyant finalement la présence de mon verre d’eau, mais ce n’est pas ce qui m’attira. Ce fut plutôt la vue d’Everleigh, toute tranquille dans sa poussette. Heureusement qu’elle était là, que toute ma famille était là, puisque sans eux, sans emploi, je serais bien seule et désemparée. Ils étaient toute ma vie à présent, tout simplement, et c’était leur bonheur qui prônait. En ce moment, le bonheur d’Everleigh passait certainement par le fait qu’elle réussissait à dormir parce que sa percée de dents ne l’importunait plus, et donc ma responsabilité était de faire mon possible pour que ça continue. De ce fait, je fis faire des mouvements lents et doux vers l’avant, puis l’arrière à la poussette d’une main, consciente que ce n’est pas cela qui me ferait échapper de la situation dans laquelle je me trouvais. M’efforçant de lancer la conversation ne serait-ce qu’un peu, je jetai un coup d’œil à la piscine, et je dis : « C’est tranquille ce matin… », sachant pertinemment que ça ne mènerait peut-être pas à grand-chose, sauf peut-être à montrer que je savais parler, même dans les situations les plus étranges qui soit.
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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeJeu 30 Mai - 10:36



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Un léger sourire gêné apparut sur ses lèvres avant qu’elle ne me réponde. Par politesse ? Peut-être. Qu’en sais-je, après tout. Croire qu’elle n’a aucune rancœur vis-à-vis de moi serait comme espérer un miracle. Garder les pieds sur Terre m’avait été enseigné depuis tout petit, surtout avec une « famille » comme la mienne. Quelque chose attira mon attention près d’elle, bien que sa silhouette la cache un petit peu : une poussette avec un très jeune enfant dedans. Jamais je n’avais été attiré plus que cela par les enfants. Pourquoi ? Je ne sais pas trop. Je ne me suis jamais trop posé la question. En avoir dans le futur ? Impensable. Mais qui c’est, la vie réserve parfois des surprises inattendues, aussi bien que difficile. Ma boisson arrivait à la moitié du verre et j’entendis la voix de la jeune femme s’élever à nouveau. La conversation tournait un peu court, mais pourquoi ne pas faire un effort ? Je doute que nous soyons amené à notre entre-tué. Nous sommes – je suppose – des adultes qui peuvent régler leur problème de façon raisonné et calme. Pourquoi pas, après tout ? Je ne comptais pas me battre avec elle. Loin de là.

EZECKIEL – « En effet » admis-je calmement. Je regarde rapidement derrière moi. « Peut-être que le petit déjeuner est meilleur ce matin ? » dis-je en souriant doucement.

Un peu d’humour est le bienvenu je pense. Je suis plutôt adepte du silence, mais le calme qui régnait autour de la piscine pourrait rendre notre absence de discussion pesante. Continuant de boire mon cocktail, le bassin n’accueillait toujours personne. Je commençais à me demander si ma blague était finalement la vérité, bien que je trouve ça un peu étrange que le petit déjeuner soit meilleur. Enfin, ce n’était pas bien important. Il me fallait juste attendre et surveiller.

EZECKIEL – « C’est votre enfant ? » demandais-je, curieux. Faire la discussion un peu, je pouvais y arriver. « C’est une fille ou un garçon ? »

De là où je me trouvais, je ne voyais pas si la couleur pouvait me donner une indication sur le sexe. Et de toute façon, même si la couverture ou un habit est rose ou bleu, je déteste le fait de tirer des conclusions trop hâtivement. Toujours poser des bonnes questions pour ne pas que l’interlocuteur croit que l’on s’appuie sur des généralités qu’il ou elle ne pourrait pas supporter. Règle fondamentale aussi apprise dans ma « famille ».

EZECKIEL – « Désolé si mes questions sont trop … personnelle » lâchais-je, pour lui laisser le choix de me répondre ou non.

Après tout, elle n’était pas obligée de me répondre. Si elle commençait à vouloir parler de mon passé, de ce que j’ai fait comme métier avant d’arriver ici, de parler de ma famille etc.. Elle se confronterait à un mur. Indestructible. Certaines personnes ne comprennent pas pourquoi je suis comme cela. Ma « famille » trouve ça normale d’être si froid, si dur et impassible avec les autres. Mais le monde extérieur supporte très peu cela. Parfois, la curiosité entraîne les gens sur des chemins qu’il n’aurait jamais du empreinter. Je doute qu’elle aille aussi loin, mais les femmes ont toujours la fâcheuse tendance de se mêler un peu trop de ce qui ne les regarder pas. Ce n’est pas un cas général. L’avenir seul nous le dira.


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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeMar 4 Juin - 10:38


Ezeckiel & Maïke

"Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?"
J’eus un petit rire légèrement timide quand j’entendis le jeune homme supposer que les petits-déjeuners étaient bons ce matin, et que c’est pour cette raison que les vacanciers ne se faisaient pas nombreux autour de la piscine. En fait, sa supposition n’était pas vraiment mauvaise, voire même presque plausible de ce que je savais. En effet, j’avais déjà eu droit de goûter à ces fameux petits-déjeuners proposés par les restaurants de l’hôtel, compte tenu que j’avais habité comme une cliente sur les lieux pendant quelques mois il y a maintenant un bon moment de cela, à savoir tout de suite après mon mariage. Cependant, tenir ce genre de petite précision qui revenait à carrément raconter ma vie à quelqu’un que je ne connaissais pas trop ne me mettait pas vraiment très à l’aise, ou du moins, pas pour le moment. Voilà pourquoi je jugeais que le petit rire, ajoutant un simple « Oui, sûrement. » sans toutefois renchérir de quelconque façon, puisque je ne jugeais pas que c’était pas vraiment nécessaire de m’exécuter, gardant toujours en tête que je ne pouvais pas me permettre de converser avec mon interlocuteur comme je l’aurais fait avec un ami, ou simplement un collègue de travail, puisque justement, ce n’était pas mon collègue, malheureusement.

Bien sûr, compte tenu que le sujet avait été coupé court, un léger silence s’installa, laissant planer un nouveau malaise. Afin de ne rien faire qui pourrait s’avérer stupide, je profitai de ce bref moment de répit pour prendre une gorgée de mon verre d’eau, détournant mon regard du maître-nageur pendant quelques instants, même si au fond, je n’arrivais pas à réfléchir à quoi dire, quoi faire. Ça demeurait encore étrange, purement et simplement. Peut-être qu’après tout, je devais sembler fort impertinente à ses yeux, et c’était d’ailleurs ce que j’étais en train de me dire pour moi-même silencieusement quand je l’entendis me poser une nouvelle question, non pas à propos de la tranquillité de la place ou le petit-déjeuner, mais plutôt sur la seule et unique enfant présente sur les lieux, à savoir ma fille, Everleigh. Étrangement, ces deux simples questions eurent pour effet de me détendre quelque peu, considérant que parler des mes enfants, peu importe avec qui, ça, je n’avais absolument aucun problème. Je me surpris même à avoir un léger sourire, m’apprêtant à répondre quand je fus interrompue par le jeune homme qui s’excusait de poser des questions trop personnelles. À son propos, je haussai les épaules et je dis : « Il n’y a rien de personnel là-dedans, enfin, je ne trouve pas. Pour vous répondre, c’est bel et bien ma fille. », complétant par un petit ajout non-verbal, à savoir un léger sourire en coin. Après tout, ce n’était pas bien gênant de répondre à ce genre de question, surtout pas pour moi. Ce n’était pas comme s’il venait de me demander mon numéro de compte bancaire ou quelque chose du genre. Et puis, parler de mes enfants, je pourrais faire ça pendant des heures, même si je me doutais bien que ce n’était pas du tout dans l’intérêt du jeune homme en ce moment, voire même pas du tout. De ce fait, je portai quelques secondes mon regard sur Everleigh, et je tendis ma main en sa direction afin qu’elle ait le loisir d’attraper mes doigts si elle le souhaitait. Par la suite, une question me vint soudainement en tête, et sans arrogance ou quoi que ce soit, surtout de façon bien naïve et curieuse, je demandai : « Est-ce que ce boulot vous plait ? », ayant surtout envie de savoir si j’avais cédé ma place pour une bonne raison, ou du moins, pour la bonne personne, si on pouvait dire ça ainsi.
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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeMar 23 Juil - 9:22



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Ayant coupé court à la conversation, je ne voyais pas bien quoi rajouter d’autre. Ce n’était vraiment pas simple comme situation et je ne trouvais pas trop d’échappatoire sans avoir l’air de fuir complètement la situation comme un lâche. Chose que je refusais totalement. Alors j’avais enchaîné, voulant en apprendre un peu plus sur le petit bébé tout proche d’elle. Heureusement, elle ne prend pas mal ma question. Après tout, trop de curiosité n’est jamais bon, mais vu qu’elle accepte de parler, j’en suis ravi. Elle me dit par la suite que c’est sa fille. Donc elle avait une vie de famille épanouie. Je l’enviais d’avoir cela. Certes, j’avais pris son travail sans le faire exprès, mais elle avait le plus beau des cadeaux au monde : l’amour d’une famille. Moi, je n’avais qu’eu ma pseudo famille en Russie, personne d’autre. Nos liens avaient été aussi forts que fragile. Rien de bien extraordinaire. Secrètement, j’avais toujours rêvé à ce que mes parents soient vivants. Ou bien que j’ai un frère ou une sœur à quelque part. Quelqu’un a qui me rattacher. Mais il n’y a eu personne, absolument personne. Ce genre de situation laisse un vide indéniable dans le cœur. Une souffrance contre laquelle on essaye de lutter. En vain, évidemment.

EZECKIEL – « Elle est mignonne » soufflais-je en souriant un peu. « Vous avez de la chance d’avoir une famille » dis-je sans trop me poser de questions.

Ma remarque ne se voulait pas méchante, juste que j’avais besoin de dire certaines choses. Parfois. Très rarement, bien sûr, mais juste là, je voulais lui dire la chance qu’elle avait. Ensuite, elle me demandait si j’aimais mon travail. Mon regard se pose sur mon verre, le vidant avant de la regarder. Etais-ce un test ? Ou juste la rancœur ? Ça n’avait étrangement l’air de ni l’un, ni l’autre, à ma grande surprise. Mais depuis le début de notre conversation, je n’avais pas senti de haine ou de colère à son égard. Peut-être de la tristesse de ne pas être là, mais rien d’autre. Aussi rassurant que déstabilisant.

EZECKIEL – « Il me plait énormément » avouais-je doucement. « Venir ici et avoir ce job me permet d’avoir un nouveau départ, de tout recommencer à zéro. Puis, avoir sans cesse des contacts avec des personnes, ça me plait beaucoup » finissais-je avec un léger sourire.

Ce n’était en rien un mensonge. Avant mon départ, je me disais juste que c’était la couverture parfaite. Maintenant, une fois arrivé ici et avec mes marques, je me sentais largement mieux. Loin de ma « famille », avec un nouveau travail et de nouvelles aspirations dans la vie, quoi de mieux ? Non, vraiment, je n’aurais pas pu rêver mieux en arrivant ici. Voler le travail de Maike me gênait un peu, mais si je n’avais pas ça, je doutais avoir quoique ce soit d’autre. Parce que je ne savais pas quoi faire d’autre, dans quel domaine je pourrais être doué et faire encore des faux en qualification me prendrait un peu de temps. Temps que je ne voulais pas gâcher.

EZECKIEL – « On ne m’avait pas dit que ce poste était déjà pris » dis-je sincèrement. « Sinon, je ne me serais pas permis de prendre votre travail » rajoutais-je en la rajoutant.

Des excuses sous entendus. Je n’arriverais pas à faire mieux, je pense. Quand on m’a annoncé la première fois que j’avais pris sa place, ça ne m’avait fait ni chaud ni froid. Peut-être parce que mon passé me collait à la peau. Sûrement oui. Petit à petit, certains me posaient des questions sur elle, pourquoi j’avais pris honteusement sa place, de quelle façon je m’y étais pris, … Une partie de ses personnes me le demandait poliment, l’autre partie se révélait carrément méprisant. Mais je ne m’en formalisais pas. Pas du tout. J’avais l’habitude de ce genre de personnes hautaine. Avant, je leur aurais fait comprendre que me chercher pouvait conduire à des menaces, de la torture, etc.. Mais tout cela, c’était bel et bien avant. Alors peu importe. Je ne les écoutais pas et je suivais ma nouvelle vie.


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Maïke K. Bennett

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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeMar 30 Juil - 12:25


Ezeckiel & Maïke

"Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?"
La remarque d’Ezeckiel non seulement à propos d’Everleigh, mais également à propos du fait d’avoir de la chance d’avoir une famille m’arracha un petit sourire timide. Oui, j’avais de la chance d’avoir ma famille, et je ne le cachais pas, bien que je ne cherchais pas à m’en vanter non plus au quotidien. Avoir un mari et des enfants exceptionnels ne me rendait tout de même pas insensible au fait que certaines personnes avaient des soucis familiaux qui ne pouvaient pas être toujours des plus simples. D’ailleurs, pour cette raison, puisque j’avais eu cette sensation étrange que ce commentaire de la part du jeune homme dissimulait quelque chose de triste, et de beaucoup trop personnel pour que je pose des questions, puisqu’autrement, je risquais de m’aventurer sur un terrain épineux, et ça, je n’en avais pas envie, d’autant plus qu’à la base, la simple idée de me retrouver devant la personne qui avait pris ma place à cette piscine, c’était suffisamment épineux à mon goût.

Toutefois, sans que je puisse l’expliquer, lorsque le jeune homme m’avoua que cet emploi lui plaisait beaucoup, je me sentis un peu moins mal, contente de savoir que quelqu’un qui portait un réel intérêt pour ce boulot l’avait pris , considérant que j’aurais probablement hurlé si jamais j’étais tombée sur un maître-nageur blasé qui est là que pour l’argent, sans pouvoir profiter des agréments de l’ambiance de travail, du climat chaud et des avantages proposés par ce fameux travail. Plus que cela encore, lorsqu’il m’avoua que cet emploi lui permettait de repartir à zéro et rencontrer de nouvelles personnes, j’eus l’impression de me reconnaitre dans ces mots, et ressentant à nouveau ce manque que mon congédiement avait installé dans ma tête, je ne pus m’empêcher de faire un sourire triste. Après tout, c’était pour la même raison que j’étais venue m’installer aux Bahamas dans un premier temps, soit recommencer à zéro, retrouver un sens à ma vie et en faire quelque chose. Et puis, les contacts humains, je ne pouvais tout simplement pas m’en passer. C’était probablement ce que j’avais préféré dans cet emploi, peu importe la forme que ces contacts pouvaient prendre ; une interrogation, un désir de faire une activité quelconque, plus il y en avait, mieux c’était. Un coup d’œil à la piscine pourtant déserte, et je me revoyais discuter avec n’importe qui, prendre plaisir à ce que je faisais, ça me manquait énormément, plus que je l’aurais imaginé.

Puis, je fus sortie de mes pensées lorsqu’Ezeckiel me dit qu’il n’aurait pas pris cette place avoir su que quelqu’un l’occupait déjà. Je ne sus le cacher, ce propos me fit froncer les sourcils, considérant que dans la logique où je serais encore en poste, sauf pour exception, le recrutement n’aurait pas eu lieu. Était-ce là des excuses parce que j’avais trop laissé transparaître le malaise que j’avais par rapport à cette idée de croiser mon remplaçant ? Si c’était cela, alors ce n’est pas lui qui devait s’excuser, c’était plutôt moi. D’ailleurs, je n’hésitai pas une seconde avant de rétorquer :

« Ne vous en faites pas. Ce n’est plus ma place, elle était vacante, vous ne m’avez rien pris. »

J’inspirai alors un coup, puis je jetai un nouveau coup d’œil à Everleigh, qui avait pris mon doigt. De mon pouce, je caressai doucement sa petite menotte potelée, et pour la première fois, j’osai expliquer ne serait-ce qu’un peu ce que je ressentais, pourquoi je me montrais aussi inconfortable à le croiser. J’étais persuadée qu’il était en droit de savoir, et même si ce n’était pas la chose la plus simple à dire, je poursuivis quand même en affirmant :

« C’est juste que j’ai un peu de mal à me faire à l’idée que je ne travaille plus ici. Mon cœur y est encore, j’ai adoré cet emploi, ces lieux avaient une signification spéciale pour moi, et tout d’un coup, je suis devenue une étrangère. Mais ça n’a rien à voir avec vous ou votre place, elle vous appartient, et je suis désolée si ça a semblé être dirigé directement contre vous. »
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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeVen 2 Aoû - 22:13



but you're slowly losing hope on bleeding

Quand je suis arrivé ici, une fois installé, rien n’avait été très compliqué. Je vivais une nouvelle vie avec un emploi tout ce qu’il y a de plus « normal » et mon passé restait loin derrière moi. Evidemment, il pouvait me rattraper à n’importe quel moment, mais je ne voulais pas m’en formaliser. Rester bloquer dans mon ancienne vie avec ma « famille » n’aurait rien de bon pour moi. Mais maintenant que Maïke me parlait de famille, d’un cocon où l’on se sent bien, je viens à devenir nostalgique d’être parti. Même si avec ma « famille » je n’étais pas en sécurité, j’avais des « frères » sur qui compter et qui ne me tourneront pas le dos. Un monde étrange pour le commun des mortels, mais si normal pour moi. C’est la société dans laquelle je me suis installée depuis mon arrivée aux Bahamas qui me semble si décalé à la mienne. Peu importe. Je ne dois pas regretter d’être venu. C’est mal venu de ne pas vouloir vivre simplement et honnêtement, sans commettre de crimes ou de trafic. Je ne devais pas l’oublier, surtout pas à côté de la jeune femme à qui j’avais pris le travail. Au début, ça m’avait fait ni chaud ni froid. Je veux dire, c’est comme ça, « c’est la vie » comme beaucoup disent. N’empêche qu’au fur et à mesure, quand on me parlait d’elle, de sa manière d’être, de ses qualités et du bon travail qu’elle accomplissait, je me sentais comme mis de côté. Comme si l’on voulait juste m’écarter et me dire « tu n’es pas le bienvenu ici, tu ne fais rien de bien, comparé à elle ». La première fois que je l’ai vu, je l’avais juste ignoré et j’avais fait en sorte de rester éloigner d’elle, sans qu’elle ne me voit.

MAÏKE – « Ne vous en faites pas. Ce n’est plus ma place, elle était vacante, vous ne m’avez rien pris. » me dit-elle avant d’inspirer, puis de regarder sa fille.

Bien sûr que non. Je ne pouvais pas faire comme si de rien n’était. Si elle travaillait là et qu’on l’a viré juste pour me mettre à sa place, ce n’est pas correct. Pas du tout. Et je ne savais pas vraiment si elle avait été virée avant que je ne poste ma candidature. Je reviens rapidement à la réalité en la voyant pouponné sa fille. Ce tableau d’une scène tout à fait ordinaire me faisait sourire. C’était si attendrissant que je pourrais presque me laisser prendre au jeu. Presque. Derrière nous, j’entendis des gens arriver. Faisant dos au bar et au barman, je vérifiais que tout se passe bien pour les premiers baigneurs. Pas d’enfants, donc j’avais moins besoin d’être à l’affut du moindre mouvement dans l’eau, rien que je restais très vigilant.

MAÏKE – « C’est juste que j’ai un peu de mal à me faire à l’idée que je ne travaille plus ici. Mon cœur y est encore, j’ai adoré cet emploi, ces lieux avaient une signification spéciale pour moi, et tout d’un coup, je suis devenue une étrangère » Ses mots me font bouger sur mon tabouret, un peu gêné. « Mais ça n’a rien à voir avec vous ou votre place, elle vous appartient, et je suis désolée si ça a semblé être dirigé directement contre vous. » m’affirma-t-elle, alors que je ne savais pas trop quoi lui répondre.

EZECKIEL – « Je suis vraiment désolé » soufflais-je, sincèrement. « Je comprends que vous m’en avez voulu, ou que vous m’en vouliez encore. C’est bien normal, après tout » dis-je. « Ce que je ne comprends pas, c’est si vous avez été remplacé par moi quand j’ai postulé, ce qui est tout sauf respectueux. »

Mon regard fixe les personnes présentes en dehors et dans l’eau, avant de regarder la jeune femme à mes côtés. Je crois que je pouvais dire que l’un a ce que l’autre voudrait aussi. Je possédais le travail qu’elle avait avant que je n’arrive ici, et elle avait une famille aimante que j’avais eu dans mon passé. Une situation pas facile, mais que nous devions tous deux accepter. Quand je voyais sa petite fille, je ne pouvais pas rester de marbre. Lorsque j’étais petit, j’avais toujours voulu une petite sœur. Une demoiselle a protégé et préservé. Sauf que tout ne se passe pas comme on le voudrait et les femmes ne sont pas les bienvenus dans mon ancienne « famille ». Enfin, pas en tant que mères et encore moins en tant que sœurs. Ce souvenir me glace le sang alors que je me concentre à nouveau sur la piscine. Mes yeux se ferment une petite seconde. Il ne faut pas que je réfléchisse trop longtemps, sinon je serais capable de refaire mes bagages et de repartir aussi vite que je suis arrivé sur cette belle île.


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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeMar 13 Aoû - 9:25


Ezeckiel & Maïke

"Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?"
Lorsque j’entends le jeune homme dire « Je suis vraiment désolé » sur un ton que je considère comme étant des plus sincères, je commence à me sentir mal à mon tour. Je commence à croire que s’il culpabilise, c’est à cause de moi, et ce n’est pas du tout ce que je recherchais lorsque j’avais affirmé que j’avais toujours du mal à fréquenter ces lieux. Confuse de ce malentendu, j’aurais bien voulu me rattraper, lui dire qu’il n’avait pas à s’excuser puisque ce n’était pas sa faute, loin de là, sauf que je n’y arrivai même pas, puisqu’Ezeckiel enchaîna en affirmant « Je comprends que vous m’en avez voulu, ou que vous m’en vouliez encore. C’est bien normal, après tout » , ce qui eut pour effet de me faire culpabiliser encore plus, à un tel point que je pinçai les lèvres. Je n’allais certainement pas l’affirmer à voix haute, mais à un certain moment, oui, je lui en avais voulu, voulu d’avoir été celui qui m’avait remplacé aussi rapidement qu’un meuble usagé. Cependant, c’était totalement idiot comme rancune, surtout que ce n’était pas mon genre, et progressivement, j’avais laissé partir cette idée, puisque c’était complètement stupide de lui en vouloir alors que je ne le connaissais même pas, et que visiblement, il n’avait rien à voir avec mon congédiement, sauf s’il y avait preuve du contraire. Maintenant, je ne lui en voulais pas, j’avais simplement de la peine parce que je faisais le lien, et je me disais que cette place aurait du me revenir, ou du moins, qu’on aurait peut-être pu travailler ensemble, éventuellement, ce qui n’arriverait visiblement pas.

Puis, tandis que je cherchais mes mots, Ezeckiel conclut en disant quelque chose qui me fit froncer les sourcils, à savoir « Ce que je ne comprends pas, c’est si vous avez été remplacé par moi quand j’ai postulé, ce qui est tout sauf respectueux. », puisqu’au début, je ne fus pas certaine de comprendre, et à force de tenter de faire ma propre interprétation, j’en vins à la conclusion qu’il croit qu’ils m’ont renvoyée pour lui faire de la place et qu’il prenne l’emploi. Cette fois-ci, si j’ai hésité à lui dire quoi que ce soit, je ne peux m’empêcher de m’exclamer, le plus rapidement possible pour mettre les choses au clair : « Oh je ne crois pas que ce soit ça ! Si j’ai bien suivi les choses, on m’a virée avant que vous arriviez. » En fait, là n’est pas là le problème, s’il y en a un. C’est certain que j’aurais préféré garder cela pour moi-même, mais compte tenu de la situation, je préférais mettre tout ça sur table une bonne fois pour toutes, afin d’éviter les confusions. C’est certain que si Ezeckiel ne s’était pas montré aussi sympathique et compréhensif par rapport à ce que je ressentais, jamais je me serais montrée aussi ouverte à parler de ce qui s’était passé, mais puisque c’était le cas contraire, je me jugeai capable d’expliquer : « En réalité, c’est que j’ai perdu cet emploi de façon un peu brusque, et que je ne comprends même pas moi-même. Je suis tombée sur un haut directeur qui devait être en pétard d’autre chose, et c’est moi qui en aie subi les conséquences. Je ne dis pas que je ne méritais pas de me faire renvoyer, mais je considère qu’il y a des motifs plus graves que ce qui s’est passé. Ça n’a rien à voir avec votre arrivée, je crois. »

Bien sûr, je ne fis pas part de tout ce que j’avais pensé de ce fameux directeur depuis ce temps, toutes les mauvaises pensées, les regrets que j’avais pu ruminer depuis. Ça ne se faisait pas. Je marquai cependant une pause, jetant un coup d’œil par-dessus l’épaule du jeune homme pour voir les premiers clients se diriger vers la piscine. Un sourire triste apparait sur mon visage, j’aurais tant aimé les attendre, leur souhaiter la bienvenue, discuter un peu plus avec ceux qui étaient là depuis un peu plus longtemps. C’était ce que j’aimais de cet emploi, cette atmosphère chaleureuse et détendue. Tout ce que j’espérais maintenant, dans une pensée plus optimiste, c’était qu’Ezeckiel savait en profiter aussi. D’ailleurs, j’ajoutai, après cette fameuse petite pause : « Je m’excuse d’ailleurs d’avoir dramatisé les choses et vous avoir donné de fausses idées. Pour tout vous dire, je suis contente que ce job vous plaise. » Je ris en silence pendant une seconde, terminant en affirmant : « Si j’étais tombée sur quelqu’un qui n’en a rien à faire, je crois que j’aurais crié au scandale. »
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MessageSujet: Re: Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?    Ezeckiel •• Comment suis-je supposée le reprendre, puisque tu me l'as pris ?  Icon_minitimeVen 27 Sep - 21:27



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D’aucune façon elle pourrait être au courant de toute la machination dans laquelle elle s’était retrouvée bien malgré elle. Je sentais des remords arriver. Signe que je suis devenu bien plus humain que je ne l’avais été, d’ailleurs. Tout cela restait assez nouveau pour moi. Mais quand je la voyais si simple, gentille avec son enfant, je me disais qu’elle pourrait avoir du mal à relier les deux bouts sans ce travail. Peut-être, peut-être pas, mais je ne pouvais pas vraiment le savoir. Ça ne me regardait pas, de toute manière. Mes yeux se posèrent sur son enfant. Je me demandais réellement ce que ça ferait d’avoir une famille. Être père. Cette pensée me fait sourire. Je doute que ce soit une bonne idée, d’avoir une descendance. Parce que ma « famille » voudrait sûrement lui donner la même éducation qu’à moi. Parce que celle qui porterait mon enfant serait mêlée à tout ça. Parce que ce n’est absolument pas sain. Et que je préférais les hommes. Non pas pour les excuses habituelles sur le fait que les femmes sont envahissantes, exaspérantes, etc.. Juste parce que les hommes m’attirent davantage sans que je ne puisse l’expliquer. Je n’en ai jamais eu honte, même dans ma « famille ». Chacun faisait relativement ce qu’il voulait. Heureusement d’ailleurs. Bien entendu, ce sont les hommes androgynes qui me plaisent plus. Je reviens sur terre en entendant sa voix résonner à mes oreilles.

MAÏKE – « Oh je ne crois pas que ce soit ça ! Si j’ai bien suivi les choses, on m’a virée avant que vous arriviez » J’en attendais davantage pour croire à cela. « En réalité, c’est que j’ai perdu cet emploi de façon un peu brusque, et que je ne comprends même pas moi-même. Je suis tombée sur un haut directeur qui devait être en pétard d’autre chose, et c’est moi qui en aie subi les conséquences. Je ne dis pas que je ne méritais pas de me faire renvoyer, mais je considère qu’il y a des motifs plus graves que ce qui s’est passé. Ça n’a rien à voir avec votre arrivée, je crois »

J’avais raison. Tout ceci avait été orchestré de façon à ce qu’elle croit que je ne suis en rien mêlé à cette histoire. Après tout, qu’est-ce que cela change ? Elle ne me déteste pas, mais tout revient au même : elle n’a plus d’emploi et j’ai le sien. Parfois, je ne comprends pas pourquoi « ils » faisaient tout cela. Je me disais que changer d’emploi pour en avoir un moi-même, que j’aurai mérité en quelque sorte serait plus bénéfique que toute cette mascarade. Mais ce job me plaisait beaucoup trop pour que je le laisse de côté. Même si cela profiterait sûrement à Maïke.

EZECKIEL – « De toute manière … » commençais-je. « … Je doute que l’on saura la vérité un jour, vous comme moi » mentais-je à la perfection.

La vérité ne pouvait pas être révélée. Soit elle irait racontée à tout le monde la personne que je suis – ou plutôt était – soit elle ferait en sorte de me faire perdre mon travail, etc.. Dans tous les cas, je ne pouvais pas me permettre de lui dire quoique ce soit. Impossible.

MAÏKE – « Je m’excuse d’ailleurs d’avoir dramatisé les choses et vous avoir donné de fausses idées. Pour tout vous dire, je suis contente que ce job vous plaise » Je souris. « Si j’étais tombée sur quelqu’un qui n’en a rien à faire, je crois que j’aurais crié au scandale »

Mon rire ne put rester en moi. En fait, je m’étais vraiment trompée sur elle. Elle est charmante, complètement. Et dévouée dans son travail. Ça a l’air d’être une véritable passion pour elle. C’est rare, des gens comme elle. Et finalement, je ne suis pas mécontent de lui avoir parlé ce matin, pour tout dire. Mon regard restait toujours attentif sur la piscine, néanmoins.

EZECKIEL – « Il n’y a pas de mal, tout le monde aurait réagi comme vous l’avez fait. C’est humain, après tout » Je souris de plus belle. « Vous n’aurez absolument pas besoin de crier, je vous l’assure »


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