Kyrah & Elliot

Un petit sourire apparait sur tes lèvres pile au moment où tu sens Kyrah t’embrasser à nouveau. C’est là ta réaction au fait qu’elle t’a dit qu’elle te trouvait « pas mal ». Il faut dire que tu ne t’attendais pas à ce qu’elle te rende la pareille, et même si elle n’a pas dit que tu étais magnifique, tu te sens quand même flatté, et cela a pour effet pur et simple de faire grimper ton désir encore plus. Tandis que tu prolonges le baiser sur la jeune femme est en train de te donner, tu gardes tes mains sur ses côtes, taquinant de temps à autre sa poitrine de tes pouces. Ce simple contact te pousse à laisser tes ardeurs passer à une nouvelle étape, et de ce fait, tu glisses ta main droite sur la hanche de la demoiselle, la gauche au creux de ses reins, et afin d’éviter de la blesser, tu la fais allonger sur le dos, restant par-dessus elle en te retenant sur un coude, tandis que ta main libre poursuit son chemin sur son corps alors que tes lèvres sont affairées à s’emparer des siennes à nouveau.

Kyrah & Elliot

Lorsque tu sens que Kyrah répond bien à ce que tu viens de faire, qu’elle se cambre pour se rapprocher un peu plus de toi et que vos corps se touchent à plusieurs endroits, tu sais que tu n’arriveras jamais à retourner en arrière. Tu es bien trop rempli de désir à cet instant précis pour réfléchir aux conséquences de tes actes, à ce qui pourrait arriver à votre amitié si vous vous retrouviez à vous réveiller dans le même lit. Tu ne regrettes même plus de ne pas avoir pris autant de boisson que ton amie, parce que tu sais que tu n’as pas assez bu pour oublier ce qui est en train de se passer, ce qui est sur le point de passer, et d’une certaine façon, cela te semble si bien, si réconfortant, si comblant que tu as envie de t’en souvenir, de chaque baiser, chaque caresse, chaque parcelle du corps sublime de Kyrah. Tu n’hésites même plus lorsque la jeune femme te demande si ça va réellement se passer. Pour toi, ça va se passer, tu le sens, mais en même temps, tu ne veux pas passer pour un animal, même si tous tes désirs charnels sont en plein éveil. Tu demandes donc, en déposant des baisers le long de la poitrine et du ventre de la jeune femme : « Si tu le souhaites, alors oui, ça va se passer. Moi je sais que j’en ai envie… »

Kyrah & Elliot

Tu ne te souviens pas la dernière fois où tu t’étais senti aussi bien, paisible, comme si tout ce qui était en train de se passer était naturel. Dans les bras de Kyrah, tu t’abandonnes. Tu n’es plus son ami, tu es devenu son amant pendant une soirée, et elle est devenue à tes yeux ce qu’il y a de plus précieux. Tu sens pendant tout ce temps que tu te dois de la combler comme il se doit, comme si tu l’aimais réellement. Lorsque tu sens que tu as accompli ta tâche, te satisfaisant toi-même par la même occasion, tu t’endors paisiblement et tu dors d’un sommeil sans rêve. Lorsque tu te réveilles, le soleil te chatouille déjà le visage, et tu as un sourire niais au visage en souvenir de la soirée que tu as passé la veille, ignorant ta mauvaise haleine d’alcool pendant un instant. Ayant se sentiment de béatitude que tu vas passer une bonne journée, lorsque tu entends des bruits de pas dans la chambre, tu te retournes lentement en disant gentiment : « Bon matin beauté… Voudrais-tu que… », sauf que tu t’interromps brusquement lorsque tu vois de qui il s’agit. Tu te passes une main sur le visage pour bien te réveiller, et un peu plus choqué, tu dis : « Kyrah !? Qu’est-ce que tu fais ici à une heure pareille ? », pas assez réveillé pour comprendre ce qui s’était passé la veille pour le moment.

Kyrah & Elliot

En voyant Kyrah se rhabiller en vitesse, visiblement troubler, tu commences à comprendre les faits, et tu réalises que si elle est dans ta chambre à une heure pareille, à ton lever, ce n’est pas pour te faire une surprise et t’apporter ton petit-déjeuner au lit; c’est bel et bien avec elle que tu as passé la nuit. En comprenant ce fait, tu ne peux t’empêcher de te lever, te pencher légèrement et te prendre la tête entre les mains, comme si tu venais d’être pris d’un vertige, d’un choc, et surtout d’une grande culpabilité. Parce qu’outre ce qui s’était passé, tu réalises progressivement les conséquences que vos actes peuvent avoir engendré, qu’importe si tu as passé une soirée inoubliable ou non. Pour toi, c’est plutôt devenu un fantasme, et la réalité est devenue cauchemardesque tout à coup. Aussi bouleversé que ton amie, mais seulement moins démonstratif, tu commences à dire : « On a… », sentant soudainement une boule te prendre à la gorge. Tu déglutis, et tu ajoutes, incapable de tenir des propos directs et clairs : « Si on a fait ce que je pense, je crois que tu peux deviner la suite toi aussi… »

Kyrah & Elliot

Apparemment, tu t’étais mal exprimé, et tu as empiré les choses. Tu as déjà constaté avant aujourd’hui que Kyrah peut réagir rapidement lorsqu’on la vexe ou on discute de sujets délicats, tu en as eu la preuve tout récemment, plus exactement quand tu lui avais apporté son journal. Lorsque tu vois comment elle réagit, tu te mordilles la lèvre, t’empêchant ainsi de parler trop rapidement. Tu te mets à réfléchir, tête baissée, à quoi lui dire. Tu te vois mal lui dire que tu as tenu ces propos seulement parce que tu n’arrivais pas à dire que vous aviez couché ensemble, mais en même temps, tu n’as pas songé à la suite. Tu n’arrives pas à te projeter où que ce soit, tu ne sais pas quoi faire dans l’immédiat, si bien qu’au final, tu décides de jouer le plus honnête qui soit, incapable de penser ou te retenir. Plus sèchement que tu l’aurais voulu, sans toutefois devenir agressif ou méchant, tu réponds : « Je n’ai pas dit ça. Je ne sais même pas quoi te dire en ce moment, Kyrah. On est dans la même situation, je te rappelle. » Une de tes mains s’abaisse, et la seconde va gratter ta nuque tandis que tu soupires, toujours aussi perdu.

Kyrah & Elliot

Kyrah avait raison, et tu le savais; qu’importe si vous tentiez de faire comme si rien ne s’était passé, qu’importe ce que vous alliez faire suite à cette fameuse nuit, c’est impossible de revenir en arrière, de faire comme si rien ne s’était passé. C’est trop gros. Si tu avais su la freiner dans son élan lorsqu’elle était rentrée dans ton bungalow puis embrassée, peut-être que vous auriez pu continuer comme avant, comme si vous n’aviez rien fait, mais ce n’est pas ce qui est arrivé. À cette pensée, tu te sens légèrement coupable de ne pas avoir eu la présence d’esprit d’arrêter tout cela alors que tu aurais pu, parce que qu’importe le bien que cette nuit a pu t’apporter, à entendre les paroles de Kyrah, tu te rends compte que tu as peut-être mis votre amitié en péril. En l’écoutant parler, tu inspires profondément, et tout en gardant le drap près de ta taille, tu t’approches d’elle et tu poses ta main sur son bras en lui disant plus calmement : « J’espère que ce ne sera pas le cas, on va tout faire pour que ce ne soit pas le cas, d’accord ? Je sais pas comment, mais on va essayer, si c’est ce que tu veux… », jugeant nécessaire d’ajouter si c’était ce qu’elle voulait, parce que toi, tu ne sais pas si tu te sens prêt à faire quelque chose de tel.

Kyrah & Elliot

Tu as l’impression de te reconnaitre dans les paroles de Kyrah; toi non plus tu ne sais pas quoi faire, tu ne sais pas ce que tu veux. Une partie de toi ne veut pas gâcher votre amitié, puisque tu as avec Kyrah une complicité qui se fait rare dans ta vie, mais d’un autre côté, tu sais pertinemment que le statut d’amie que Kyrah aurait à tes yeux ne te permettrait pas de revivre la nuit que vous venez de passer. À ce point, tu ne peux pas tout avoir, il faut que tu juges ce qui est préférable pour toi, et pour la jeune femme en même temps. Soudainement, après quelques instants de réflexion, tu as une idée. Une idée puérile, ridicule, mais une idée quand même, ce qui est mieux que rien du tout compte tenu de la situation. Tu proposes donc : « Et si je te demandais de sortir ne serait-ce qu’une fois avec moi, tu voudrais bien ? », baissant honteusement le regard par la suite, comme si tu étais un gamin qui venait de faire une bêtise.

Kyrah & Elliot

Les sourcils arqués, tu ne peux t’empêcher de montrer ton étonnement lorsque Kyrah accepte, ou pseudo-accepte, un rendez-vous avec toi. Peut-être qu’au fond, ton idée n’était pas si idiote, peut-être que dans le meilleur des mondes, vous pourriez peut-être passer l’éponge, repartir sur de nouvelles bases, même si ça semble utopique pour le moment. De ce fait, si aux premiers abords, tu voulais dire que tu plaisantais, tu te contentas de faire un petit sourire en considérant d’abord ta main sur le bras de ton amie que tu refusais de lâcher, étrangement, puis finalement le doux visage de la demoiselle en lui demandant, un peu timidement, ce qui te ressemblait plus ou moins : « Hum d’accord… Tu serais disponible quand ? Tu voudrais faire quoi, aller où ? », considérant que tu n’as jamais réellement eu à planifier ce genre de chose avant, on l’avait toujours fait à ta place ou tu ne l’avais tout simplement pas fait, parce que c’était pas réellement ce que tu faisais en premier avec une fille, c’était trop cliché à ton goût, sauf dans la situation présente, où tu croyais que c’était la meilleure solution, ou du moins, la moins pire.

Kyrah & Elliot

Kyrah ne venait pas vraiment t’aider en disant cela, mais tu refusas de te prendre la tête en réaction à sa réponse. Après tout, ce n’est pas comme si tu avais proposé quelque chose et qu’elle se montrait difficile, toi non plus tu n’avais pas d’idées. Après tout, la dernière fois que tu avais eu un rendez-vous, cela datait de tes permissions que tu passais à New York, ce qui te semblait être une éternité vu tout ce que tu as vécu par la suite. Tu n’essaies même pas de te fier aux rendez-vous que tu as eus là-bas, tu tentes de trouver quelque chose de nouveau, pour partir sur une nouvelle base avec la jolie blonde, mais pour le moment, tu es à sec. Finalement, tu laisses tomber l’idée de tout planifier pour le moment, et tu décides de faire de façon plus spontanée, même si ce n’est pas dans tes habitudes et que ça t’effraie un peu. Mais après la nuit que tu viens de passer, tu ne peux plus planifier grand-chose à ce point. Tu réponds alors : « Alors si je te prends après ton boulot demain soir, on trouvera quelque chose ensemble ? »